Hérault
Des outils pour l’entretien du rang
Fin septembre, le CEHM-Sud Expé a accueilli une matinée de démonstration de l’entretien du rang en verger de pommiers.
Fin septembre, le CEHM-Sud Expé a accueilli une matinée de démonstration de l’entretien du rang en verger de pommiers.
Une trentaine de personnes s’est intéressée à la mécanisation du désherbage lors de la matinée entretien du rang en verger de pommier fin septembre au CEHM (34). Deux interceps (des constructeurs Chabas et Boisselet) y étaient en démonstration. Tous deux équipés de palpeurs avec système hydraulique permettant un effacement de l’intercep au niveau du tronc de l’arbre, ils permettent de nettoyer l’herbe sur le rang. Ils s’installent sur un porte-outil pouvant accueillir d’autres types de matériel.
Avancement réduit du tracteur
« Ces outils à disque demandent un avancement réduit du tracteur, entre 1 et 3 km/h, contrairement aux autres outils comme les lames qui permettent un avancement plus rapide », a détaillé Christophe Auvergne, conseiller machinisme à la chambre d’agriculture de l’Hérault. Ils doivent donc s’intégrer dans une stratégie de désherbage lente qui peut se concevoir selon deux orientations. La première est basée sur une à deux interventions dans l’année avec uniquement ces outils à disque. La seconde repose sur l’association avec un outil à dents qui interviendra avec des vitesses plus élevée de 3 à 5 km/h. Dans ce cas, un intercep débute la saison afin d’ameublir le sol puis des outils à dents interviennent à une fréquence dictée par l’avancement de la végétation de l’herbe. « Tout cela est très lié à l’irrigation », a commenté Cyril Sevely, chargé de mission fruits et légumes à la chambre d’agriculture de l’Hérault.
Réduire la pression dans le verger
Mais attention à ne pas se laisser déborder, en particulier lorsque le sol est très humide. « L’important quand on décide d’utiliser de tels outils est d’arriver à stabiliser rapidement le sol. Le recours à des engins lourds de ce type en début de saison demande une grande précision de la part du conducteur. Et si l’on attend trop et que la végétation est importante, la détection deviendra plus compliquée », selon Xavier Crété, du CEHM. Attention également car ces outils à disques ont tendance à couper les racines, ce qui peut fragiliser et affaiblir les arbres, une problématique plus ou moins contraignante selon les variétés. « L’important est de bien adapter son verger dès le départ », a fait remarquer un participant : avec un alignement bien droit, des branches pas trop basses, en ayant pris le soin de remonter le goutte-à-goutte. Pour les producteurs bio, ce type d’outil reste une solution, voire la seule, pour désherber en début de saison puis butter petit à petit. Autre atout de taille : ils dérangent nettement les campagnols, ce qui permet de réduire la pression dans les vergers. Pour les producteurs en conduite raisonnée, la pertinence d’un recours à ce type d’outils se pose véritablement. D’autant que l’investissement reste conséquence : entre 10 000 et 15 000 euros en fonction des options choisies.