Commerce équitable
Des légumes secs équitables avec le label Agri-Éthique
Créé en 2013, le label Agri-Éthique est aujourd’hui le premier label de commerce équitable français. Les premières filières de fruits et légumes se mettent en place avec des légumes secs.
Créé en 2013, le label Agri-Éthique est aujourd’hui le premier label de commerce équitable français. Les premières filières de fruits et légumes se mettent en place avec des légumes secs.
Depuis cette saison, l’OP légumes secs de la Cavac propose des légumes secs bio portant le label Agri-Éthique, garant d’un commerce équitable « nord-nord » ou commerce équitable français. Un autre opérateur important en légumes secs devrait aussi adhérer à Agri-Éthique. Et d’autres filières de fruits et légumes frais s’y intéressent. « Depuis 2014, la loi sur l’économie sociale et solidaire fixe le cadre légal du commerce équitable en France », a rappelé Ludovic Brindejonc, directeur général Agri-Éthique, lors d’une conférence au Serbotel (du 20 au 23 octobre à Nantes). Selon le collectif Commerce Équitable France, qui fédère les acteurs français, le commerce équitable repose sur des prix rémunérateurs pour les producteurs, basés sur les coûts de production et une négociation équilibrée, sur un engagement commercial pluriannuel, sur le versement d’un montant pour financer des projets collectifs, sur l’autonomie des producteurs, sur la transparence et la traçabilité des filières et sur la sensibilisation des consommateurs à des modes de production socialement et écologiquement durables. En 2018, 434 M€ de chiffre d’affaires ont été réalisés en France en commerce équitable (+34 %), dont 34 % dans des filières françaises. 47 % des produits sont bio et les cahiers des charges impliquent en général des exigences environnementales fortes. Trois opérateurs assurent l’essentiel des ventes : Agri-Éthique (58 %), Biopartenaire et Biocoop (marque Ensemble). Créé en 2013 par des agriculteurs vendéens, Agri-Éthique rassemble aujourd’hui dix-huit organisations de producteurs (1 300 agriculteurs). En 2018, il a permis 252 M€ (+45 %) de chiffre d’affaires, dont 15-20 % en bio. La première filière développée est celle du blé (80 % du chiffre d’affaires est encore fait en boulangerie artisanale). Mais, depuis un an, le label s’est étendu à des filières œufs, viande, lait et désormais légumes. Si l’engagement dans le commerce équitable entraîne peu de plus-value, le public y est sensible. Les contrats pluriannuels permettent aussi de sécuriser les approvisionnements, avec un surcoût en général limité.
Ce label entraîne peu de plus-value, mais public et GMS y sont sensibles et le surcoût limité.