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INTERVIEW DOMINIQUE BLANCARD, chercheur en pathologie végétale à l’Inra d’Avignon, à l’origine du développement du portail e-phytia et de la plupart de ces applications.
Des applications pour diagnostiquer ses maladies

  • Depuis quelques années, l’Inra développe des applications qui permettent d’aider à identifier les maladies et ravageurs de certaines cultures. Comment fonctionnent ces applications ?

    Les applications disponibles sur le site e-phytia donnent des informations générales sur les affections des plantes, ou guident l’utilisateur avec des photos, des questions et/ou des clés d’identification morphologiques. Destinées aux techniciens, conseillers et producteurs, ces applications sont utilisables sur le site internet e-phytia, la plate-forme de protection des plantes de l’Inra, ou sont téléchargeables gratuitement sur smartphone via Google play ou App store. On y trouve des applications sur les maladies et ravageurs de la tomate, des salades, du melon, de la courgette, des courges, de la vigne ou de la pomme. D’autres applications non spécifiques à une culture donnent des informations sur le diagnostic : Di@gno-View permet d’obtenir un diagnostic phytosanitaire sur cultures légumières en envoyant des photos de symptômes, Di@gno-Lég est un prototype qui vise à former à la conduite de diagnostic des maladies des légumes, Biocontrol, en partenariat avec Koppert, permet d’identifier, de mieux connaître et de gérer les principaux acteurs de la lutte biologique…

  • Comment l’idée du site e-phytia et des applications pour smartphone est-elle née ?

    Ce travail est issu d’une initiative personnelle et a consisté à construire des applications dans la santé végétale, mon domaine de compétences. Avant de travailler sur support numérique, j’avais développé des ouvrages, CD portfolio et posters sur la protection des plantes. L’objectif final a toujours été d’organiser à terme un portail collaboratif permettant d’agréger les connaissances des principaux partenaires de la recherche et du développement agricole. Cela n’a pas été facile mais la situation se débloque progressivement au fur et à mesure du niveau d’utilisation et de la lisibilité d’e-phytia sur la toile. Nous sommes peu nombreux et nous nous occupons de tout : animation du projet, construction de certaines applications, co-construction avec des partenaires, développement informatique…

    • Quels sont les retours d’utilisation ?

      Le site e-phytia et ses applications nomades sont assez uniques dans le paysage de la protection des plantes en France et dans le monde. E-phytia est le site français le plus utilisé en santé des plantes et il fait référence pour les cultures de son domaine de compétences. Il est utilisé dans de nombreux pays grâce à la qualité de ses banques d’images. Concernant les applications nomades, la demande n’est pas très importante en France. L’utilisation de ces outils n’est pas encore vraiment rentrée dans les habitudes de la protection des plantes. De nombreux conseillers ne sont pas encore équipés de smartphone. Je constate un engouement beaucoup plus important au Canada, où ces outils font vraiment envie et sont mis en oeuvre sur le terrain par de nombreux techniciens. Ces outils sont évolutifs, ils peuvent être actualisés à tout moment. Tout retour d’utilisation, à partir du moment où il est pertinent, est pris en compte et peut donner lieu à une modification des contenus.

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