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Darondine ouvre la saison de l’asperge
Une petite nouvelle arrive sur le marché. Elle est tendre, goûteuse et précoce de deux semaines sur ses concurrentes. La société Fruidor l’a baptisée Darondine, du nom de son obtenteur Darbonne, et de son terroir la Gironde.

Après un test concluant dans quelques GMS en 2011, c’est véritablement cette année que la société Fruidor a décidé de lancer sa nouvelle marque d’asperge violette, la Darondine. Mise au point par Darbonne, cette variété baptisée Darlise bénéficie d’une tendreté exceptionnelle et surtout, d’une précocité de quinze jours par rapport aux autres produits français du marché. C’est Jacques Brun, installé au Barp en Gironde, qui produit la Darondine pour Fruidor. « Nous avons planté 50 ha pour une production de 300 t cette année, un volume que nous souhaitons doubler en deux ans. » Darondine bénéficie au Barp d’une terre drainante sablonneuse idéale pour son développement. Peu gourmande en eau, elle se contente d’un goutte-à-goutte pour toute irrigation.
Stéphane Hoffmann, directeur de Fruidor Aquitaine, insiste bien sur l’importance de ce lancement : « Pour que le produit arrive dans des conditions optimales de fraîcheur dans les magasins, nous avons investi 500 000 € dans une station de conditionnement que nous avons voulue au beau milieu de l’exploitation. Ainsi, il ne s’écoule jamais plus de 24 heures entre la cueillette, le conditionnement et l’expédition. » Darondine est récoltée essentiellement à la main, puis subit un tri optique pour réaliser des bottes cohérentes en matière de couleurs et de calibres. Elle est commercialisée jusqu’à la fin mai dans les principales enseignes de GMS (Carrefour, Auchan, Leclerc, Cora, Intermarché…) où elle est proposée en bottes de 500 g et de 1 kg, ainsi qu’en barquettes bois de 500 g.
Darondine s’ouvre au jeune public et se tourne vers le monde
L’asperge de Fruidor est segmentée en trois calibres et deux références, pointes et courtes. « Une gamme large et variée pour essayer de séduire et de recruter auprès des non-consommateurs d’asperges, en particulier les moins de 30 ans », reprend Stéphane Hoffmann. Le packaging, dessiné spécialement pour Darondine cette année, montre bien cette volonté de s’ouvrir au jeune public : il comporte un flashcode qui, scanné à l’aide d’un smartphone, permet d’accéder à un site Internet proposant des recettes raffinées, simples et rapides à mettre en œuvre. La marque n’a pas prévu de dispositif de communication particulier pour le lancement, le budget de création des packagings et autres barquettes ayant déjà été plus que conséquent.
Cette année, Darondine espère aussi se faire un nom en dehors des frontières hexagonales : en Suisse, au Danemark, mais surtout au Japon où l’asperge est un produit de luxe qui se vend à l’unité. « Pour le marché japonais, il faut des produits parfaits. Un système de tri spécial a été mis en place pour répondre à ce niveau d’exigence. Ce genre de contrat ne rapporte pas énormément, mais c’est une question d’image pour nous et pour les produits du terroir français », résume Stéphane Hoffmann.