[Coronavirus Covid-19] Marchés interdits : l’amont et l’aval de la filière montent au créneau
Suite à l’annonce par le Premier Ministre de l’interdiction des marchés alimentaires (de plein vent ou couverts) le 23 mars, les différentes représentations syndicales, qu’elles soient du monde du commerce ou du monde agricole, n’ont pas été longue à monter au créneau.
Suite à l’annonce par le Premier Ministre de l’interdiction des marchés alimentaires (de plein vent ou couverts) le 23 mars, les différentes représentations syndicales, qu’elles soient du monde du commerce ou du monde agricole, n’ont pas été longue à monter au créneau.
Dès le 24 mars, Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, indiquait :« Nous ne capitulons pas. Edouard Philippe a annoncé que les marchés pouvaient ouvrir sous condition. Nous allons mettre en place des guide de bonnes pratiques pour que toutes les conditions soient respectées. C’est vital pour les agriculteurs français ». Pareillement, l’Union des commerce de proximité (U2P) a considéré que « plutôt que de fermer purement et simplement les marchés en sanctionnant du même coup toute une branche de l’alimentation, il convient de mobiliser les personnels des collectivités locales et/ou police de proximité afin qu’ils travaillent avec les professionnels pour assurer la sécurité sanitaire sur les marchés. De nombreux exemples dans les territoires attestent de l’efficacité d’un tel travail collectif. »
Interfel, partie prenante d’une action collective
Pour Laurent Grandin, président d’Interfel, « la décision d’interdire systématiquement tous les marchés est irrationnelle. La vraie bonne décision aurait été de fermer les marchés ne suivant pas les règles strictes de sécurité sanitaires qui prévalent aujourd’hui. Et laisser la main libre aux maires, qui connaissent le mieux la réalité sur le terrain. »
Il ajoute : « Nous allons lancer une action collective, avec la CGI (confédération générale du commerce interentreprise), la Fédération des marchés de gros et les syndicats agricoles, en direction des maires et des préfets afin que les marchés alimentaires puissent rouvrir. Un courrier leur sera envoyé et nous communiquerons sur notre positionnement. »
Des situations contrastées d’une ville à l’autre
Désormais, c’est le préfet qui autorise ou non une dérogation à l’interdiction de tenue de marché, sur la demande du maire de la ville et avec l’avis de celui-ci.
Certaines métropoles, comme Paris ou Lille, ont indiqué ne pas vouloir demander de dérogation et de ce fait, leurs marchés sont fermés. Bordeaux maintient trois de ses 22 marchés (marché des Capucins, Halles de Bacalan, marché des Grands Hommes).
En revanche, le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc est particulièrement remonté contre la décision préfectorale de fermer les marchés de plein vent de la ville rose, ne laissant ouvert que trois halles couvertes. Et il l’a fait savoir sur son compte Twitter : « Je regrette cette décision. Elle risque de provoquer un afflux dans les magasins privés, pour certains déjà à court d’approvisionnement, avec des clients agglutinés au mépris des règles de sécurité sanitaires que nous faisions respecter dans les marchés de plein vent ». En effet, d’importantes dispositions avaient été prises pour sécuriser les marchés de plein vent toulousains. Selon l’AFP, une nouvelle réunion est prévue mercredi 25 mars pour réexaminer la décision préfectorale.
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