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Achats et consommation
[Coronavirus Covid-19] En GMS, la croissance du rayon fruits & légumes au gré de la crise

La consommation de fruits & légumes s’est maintenue en France et les achats en GMS sont dynamiques. Les prix de certains produits sont néanmoins impactés par la crise, ce qui freine les ventes. Analyse de FLD.

© Julia Commandeur / archives FLD

S’il est encore trop tôt pour avancer des données chiffrées, « la France est l'un des pays qui a le mieux réussi à maintenir son offre et sa consommation de fruits et légumes frais dans un contexte fortement dégradé ! », annonce Interfel le 7 avril. La filière assure restée mobilisée pour assurer l’accessibilité et un niveau de consommation permettant les équilibres alimentaires -un enjeu de santé publique.

 

Un impact “prix”

L’interprofession reconnaît cependant un impact sur les prix (transport, manque de main d’œuvre), que ce soit à la hausse ou à la baisse, et parfois rapidement. « Au-delà des évolutions habituelles pour des produits météo-sensibles, la situation actuelle amplifie encore, au niveau des quantités et des prix, des mouvements traditionnellement observés à cette période de l'année pour certains produits », analyse Interfel. Ainsi, la fraise et l'asperge qui étaient il y a encore récemment en gestion de crise conjoncturelle ont retrouvé un prix de référence normal. Normal, voire supérieur à la moyenne. FLD a pu constater le 5 avril une cagette de fraises françaises à 20€ le kilo chez un primeur du XIe à Paris, tandis que la barquette Tous Cultiv’acteurs du Monoprix d’à côté revenait à 12€ le kilo. Et on le sait, le prix joue sur les ventes… « La majorité des fruits et légumes frais reste quasi stable, notamment tous les produits stockables », assure cependant Interfel.

 

 

En GMS, un rayon dynamique mais des divergences selon les espèces

La crise bénéficie particulièrement aux fruits et légumes vendus en grande distribution alimentaire. Selon des données IRI analysées par Olivier Dauvers, sur la semaine 12 (16-22 mars), la croissance du rayon fruits & légumes (hors pomme de terre) a bondi de 21 %. Les fruits ont progressé de 17 % (en actes d’achats) et les légumes de 26 %. Mais avec des divergences dans les catégories : la fraise a ainsi chuté de 38 %, les asperges de 8 %. En semaine 14 (semaine du 29 mars), le rayon fruits & légumes était encore en hausse sur un an, de +31 % en chiffre d’affaires.

 

Les produits frais profitent des annonces du gouvernement

De manière générale, comme les produits de grande consommation (PGC) alimentaires, les produits frais traditionnels -en particulier les deux premiers rayons que sont les fruits & légumes et la boucherie - voient leurs ventes progresser depuis le début de la crise Covid-19. Ils profitent de la volonté des consommateurs de s’occuper en cuisinant, de manger sain et de renforcer leur système alimentaire par la nutrition. Moins faciles à stocker que les PGC, la croissance des produits frais se fait à un rythme moins dynamique que celui des PGC même si la fermeture des marchés a favorisé leur croissance.

Les ventes de fruits & légumes ont ainsi suivi le calendrier des allocutions du président de la République : +45 % (en chiffre d’affaires en grande surface alimentaire dont e-commerce) le vendredi 13 mars, +155 % le lundi 16 mars, +72 % le lundi 23 mars (annonce de la fermeture des marchés), selon des données IRI analysées par LSA.

 

 

Trop de volumes en production

A noter : bien que les rayons fruits & légumes de la grande distribution soient particulièrement dynamiques, les débouchés se sont fortement réduits : perte de l’export, fermeture des marchés, RHD quasi à l’arrêt… En plein pic printanier, certaines productions souffrent d’un trop-plein de volumes. Trop-plein qui risque de s’aggraver.

 

Lire aussi :

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