Produits d’import
Cette semaine, les prix sont plus fermes en fruits qu’en légumes
La gamme des promotions s’étoffe un peu en fruits exotiques et de contre-saison et en carottes, concombres et brocolis pour les légumes.
La gamme des promotions s’étoffe un peu en fruits exotiques et de contre-saison et en carottes, concombres et brocolis pour les légumes.
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Le marché de la pomme est dopé par les déficits. En Allemagne, la prévision officielle n’est que de 551 000 t, soit un rendement moyen par hectare de 16,3 t contre 31 t en année normale. Ce rendement n’est que de 8 t dans le Bade-Wurtemberg, première région, alors qu’il est de 24,4 t en Basse-Saxe, qui est la deuxième. Cette année, l’écart de prix entre les différentes variétés est réduit.
Sur les marchés de gros allemands, la nette hausse des prix de l’Elstar et de la Jonagold permet à ces variétés d’atteindre des niveaux similaires à ceux de la Gala. Le marché est aussi poussé par le bas du fait que les prix pour l’industrie haussent d’environ 40 %.
Davantage de raisin à vendre
Les prix du raisin continuent leur marche en avant. La production d’Italia sous abris des Pouilles a été achetée sur pieds. Les prix départ franchissent actuellement le cap de 1,20 € et de 1,35 € en Red Globe. La semaine passée, les marchés de gros en France ont toutefois difficilement absorbé d’importants volumes issus des refus d’une enseigne d’indépendants en promo nationale décevante, apparemment. La fermeté des prix est également entretenue par le déficit au Pérou. Une première estimation fait état d’une baisse de 30 % des volumes dans le Nord et d’une progression de seulement 10 % dans le Sud. Le rendement diminuerait de 50 % dans le Nord, la hausse des surfaces compense partiellement. La campagne est retardée de deux à trois semaines, l’Europe recevra donc peu de tonnages avant Noël.
Course à l’exotique
Le prix du kaki grimpe, il atteint 2,50 €/kg au stade de gros en Allemagne. En Émilie-Romagne, les prix d’achat en production sont estimés à 0,50 €, contre 0,33 € l’an passé.
Les promotions de cette semaine 42 sont très exotiques : l’ananas et la pastèque du Brésil sont à 0,90 € la pièce chez Rewe ; la grenade est proposée à 0,90 € la pièce en Allemagne (mais 1 € les deux pièces chez Lidl France) ; la mangue Osteen d’Espagne – qu’elle soit bio ou pas – à 1,79 € par pièce chez Edeka ; la framboise ou le kiwaï du Portugal est à 16,90 €/kg…
Peu de gros marrons
La campagne des fruits secs est un peu retardée par l’été indien. Malgré des rendements moyens et un calibre faible, surtout dans le Sud-Est, la qualité est belle avec peu de fruits véreux ou noircis. Par manque de groupe 2, le groupe 3 sert de prix de référence entre 3,20 € et 3,80 € départ. Le prix des gros fruits devrait flamber.
En noix, le Périgord s’en sortirait avec un déficit de 45 % alors que le Dauphiné fait carton plein. Le début tardif de la Californie garantit un marché aéré pour la noix de France jusqu’à la fin du mois de novembre.
La chute du concombre
En Belgique, la bonne tenue des prix de la tomate en septembre contribue à conserver une avance du chiffre d’affaires des criées de 4 % en légumes à fin septembre. Le tonnage baisse de 2 %. En tomates vrac, le tonnage grimpe de 1 %, le chiffre d’affaires de 6 %. En tomates grappe, les cumuls sont de -4 % et -6 %. En poivron, le cumul des tonnages affiche +8 %, le chiffre d’affaires -10 %.
Année noire pour le concombre avec -2 % en tonnage et -32 % pour le chiffre d’affaires. Le prix net payé producteur tombe à 0,22 € contre 0,32 € à fin septembre 2016. La longue période de prix élevés et la flambée de l’hiver dernier ont dû éroder le nombre d’acheteurs. Cette semaine, une promotion nationale est à 0,39 € la pièce chez Edeka. En Bavière, ce distributeur lance également un assortiment de mini-tomates vrac dans une boîte à casse-croûte (Brotzeit Box) à 2,99 € les 500 g origine Belgique. Le kilo de brocolis tombe à 1,58 €, la carotte reste à 1 €.
Russie éternelle
Au départ d’Agadir, les bateaux pour la Russie chargent essentiellement des petits agrumes (Bekria, Bruno, Orogrande) depuis le 2 octobre. Environ 4 500 t ont été chargés sur trois bateaux entre le 2 et le 10 octobre, sur une base de 950 $/t. Malgré les impayés de la dernière campagne, la marchandise n’est pas prépayée. La Turquie a déjà exporté de gros volumes vers la Russie, pourtant les fruits manquent de maturité. En Espagne, le manque de jus pose souci : la récolte devrait donc baisser.