Certification HVE 2 pour les légumes de Triskalia
Après la démarche Agriconfiance, l’OP légumes de Triskalia vient d’obtenir la certification Haute valeur environnementale de niveau 2. Au champ, une réduction maximale d’intrants de synthèse et l’espoir des producteurs « du petit plus ».
Après la démarche Agriconfiance, l’OP légumes de Triskalia vient d’obtenir la certification Haute valeur environnementale de niveau 2. Au champ, une réduction maximale d’intrants de synthèse et l’espoir des producteurs « du petit plus ».
Gestion de la fertilisation, stratégies phytosanitaires, gestion de la ressource en eau sont trois des quatre piliers de la certification Haute valeur environnementale de niveau 2 que le ministère de l’Agriculture vient de reconnaître à l’organisation de producteurs Triskalia et ses 600 producteurs bretons. Pour être complet, s’ajoute le volet biodiversité. « Quand je me suis installée en 1986, j’ai créé des haies et des talus pour limiter l’érosion de ma terre et protégé les fossés », détaille Gilles Le Meur, éleveur et voisin de Thomas Bouix, producteur de légumes. « Les oiseaux s’y nourrissent dans mes champs aussi. Je ne mets plus d’anti-limaces depuis 15 ans. Et j’ai aussi des oiseaux de proie qui dérangent les pigeons, aucune attaque sur mes petits pois. Sans parler des mulots et autres rongeurs qu’elles boulottent », note cet adepte du dialogue avec chasseurs et apiculteurs.
La coopérative est porteuse de valeurs
Quant à Thomas Bouix, ses parcelles de choux n’ont subi aucune attaque de ravageurs. « Je n’ai passé aucun traitement insecticide en deux mois », confit-il. De plus, sa parcelle plantée au cordeau, grâce à l’interface et la caméra de guidage, a été entretenue mécaniquement. « Zéro chimique. Le guidage facilite le désherbage mécanique. D’abord du binage puis j’ai butté. J’ai ma bineuse mais l’OP met à disposition du matériel », précise-t-il. Autant d’évolutions de pratiques et d’engagements environnementaux, y compris sur le transport des légumes, qui motivent cette reconnaissance et dont « les agriculteurs attendent un petit plus en valeur », insiste aussi Gilles Le Meur. Pour y parvenir, la filiale Gelagri, transformatrice des légumes Triskalia, et les légumes surgelés Paysan Breton, entendent bien pousser l’avantage de ces mutations. « Nous sommes dans un contexte où nous constatons tous les jours l’évolution de la demande des clients qui veulent consommer local, du sens et la coopérative est porteuse de valeurs ; de la qualité, nos produits le sont ». Avec l’obligation pour les collectivités en charge de la restauration hors domicile de réserver 50 % de la valeur des achats à des produits de qualité (20 % pour la bio et 30 % pour d’autres catégories de signes d’identification de la qualité et d’origine, SIQO, HVE et Certification environnementale 2), la coopérative entend pousser son avantage. « Notre discours a plus d’échos. On a une part à prendre mais il faut maintenant que les achats se mettent en place », lance Régis Pennarun de Gelagri, à destination des collectivités, entre-autres.
Claire Le Clève