« C’est la 3e fois que l’on me vole des asperges : j’ai installé des pièges photos »
Cédric Lacombe, viticulteur et producteur d'asperges dans le Rhône, est régulièrement victime de vols d'asperges sur son exploitation.
Cédric Lacombe, viticulteur et producteur d'asperges dans le Rhône, est régulièrement victime de vols d'asperges sur son exploitation.
« Après une quinzaine d’années passées dans la vente et le conseil aux agriculteurs, j'ai repris, il y a trois ans, une activité viticole et une production d'asperges sur 2,5 hectares à Chessy-les-Mines dans le Rhône. En avril dernier, la saison des asperges est lancée et le 24 avril, alors que la campagne 2023 s’annonce bien, j'ai la mauvaise surprise de découvrir que près de 2 kilos de jeunes asperges ont été volées dans mon champ. Ce n’est pas tant le volume subtilisé qui me met en colère, mais la récurrence de ce geste dans notre secteur périurbain prisé. Surtout, cet acte met en péril la longévité de ma plantation. Il s’agissait de plants d’un an. Ils repartiront forcément moins bien.
J'ai donc décidé d’agir et de le faire savoir en poussant un 'coup de gueule' sur les réseaux sociaux. C’est la troisième fois que l’on me vole des asperges. J’avais donc installé des pièges photos pour dissuader et identifier les voleurs. Après ce vol, j’ai décidé de mettre un panneau à l’entrée du champ avec la photo des protagonistes. Le panneau indiquait qu’il s’agissait d’une propriété privée et expliquait que mes asperges sont en vente dans différents points de vente, à la ferme. J’ai indiqué mon nom et mon numéro de téléphone et demandé aux passants de ne pas faire comme ces gens-là. C'est le moyen que j'ai trouvé pour sensibiliser, voire rééduquer les nouveaux arrivants au 'code de la campagne'. Il est primordial de rappeler que les champs ne sont pas des lieux publics. Les cultures appartiennent forcément à quelqu’un ! »