Bons résultats 2003 pour Boyer SA
La société Boyer, à Moissac (Tarn-et-Garonne), qui espérait, au printemps dernier, une récolte de 10 000 t de melons sur l’été 2003, peut être satisfaite. Un rendement exceptionnel de 21 t/ha (contre 17 l’an dernier) lui a permis de commercialiser 11 300 t au total, contre 8 830 t en 2002, une année qui avait été médiocre à cause de conditions climatiques difficiles.
Le prix aux producteurs a été stable (0,68 E/kg). Près de 77 % de la production a été vendu sur le marché français (dont 13 % à Rungis) et 23 % en Europe (Benelux, Italie, Suisse, Allemagne et Grande-Bretagne). La commercialisation par les grossistes représente encore 57 %, mais la part de la grande distribution gagne du terrain.
Pour 2004, Claude Boyer, responsable de la société, a promis une bonification de 0,08 E/kg pour les variétés de melons lisses, cultivées jusqu’à la première quinzaine d’août.
Boyer SA n’est pas mécontente non plus de ses prunes. “Une année exceptionnelle en reine-claude, de très bonne qualité et présentant une bonne tenue au réfrigérateur, se félicitent les responsables. En revanche, il y a eu beaucoup de petits calibres et moins de rendement sur les variétés tardives et précoces.” Près de 2 727 t ont été commercialisées au prix moyen de 0,87 E/kg (contre 0,53 E/kg en 2002), en majorité dans la grande distribution (57 %), “qui a bien joué le jeu et a accepté la hausse des prix”, selon Joël Boyer, directeur administratif de la société.
Seul le raisin a connu une baisse de rendement de 30 à 50 %, due à la forte sécheresse. “Mais les réseaux d’irrigation ont joué leur rôle à plein cette année, poursuit Claude Boyer. Cela aura été un grand cru de chasselas, tel qu’on n’en avait pas vu depuis des années.” 1 186 t de raisin ont été vendues (contre 1 684 t en 2002), dont 788 t de chasselas (contre 1 132 t), à 86 % sur le marché français et à 63 % en GMS.
Enfin, la famille Boyer a annoncé son intention de construire un nouveau bâtiment de réfrigération, calibrage et conditionnement, dédié au traitement de la prune, sur un terrain de 35 000 m2 que la société vient d’acquérir. Ce projet ne sera toutefois pas monté exclusivement par Boyer SA, mais avec d’autres intervenants tels que des OP, des producteurs indépendants et un industriel.