Boîte à outils
Il ne faudrait pas que le partenariat national pour le développement de l’industrie agroalimentaire, voulu et annoncé il y a bientôt un an par Jean-Pierre Raffarin, ne débouche sur un train de “mesurettes” (mot à la mode ces jours-ci dans la filière fruits et légumes).
C’est pourtant un peu le sentiment général à l’issue du premier rapport d’étape présenté par Nicolas Forissier, secrétaire d’Etat aux IAA, en ouverture du Sial. Il a détaillé les trois premiers outils de ce plan. Un outil financier par le biais de prêts participatifs pour les petites et moyennes entreprises grâce à une enveloppe de 1 million d’euros.
Les candidates parmi les 10 000 entreprises vont devoir se dépêcher, car il n’y en aura pas pour tout le monde. Deuxième outil : un kit pour l’export. Il s’agit de faire travailler ensemble UbiFrance et la Sopexa afin de fournir une prestation complète aux entreprises. Mais le kit n’est pas encore prêt. Et tout cela va devoir se faire sur fond de désengagement de l’Etat de la Sopexa et de rivalité entre les deux institutions.
Enfin troisième outil, un plan de communication pour l’emploi pour lequel les entreprises sont invitées à sortir le carnet de chèque. Bref, comme nous a dit un opérateur : “A ce rythme-là, autant jouer à euromillions”. Pour convaincre les industriels de l’ambition de ce plan, le deuxième rapport d’étape annoncé pour début janvier devra être beaucoup plus consistant.