Bretagne
BioBreizh en plein essor
Devenue coopérative il y a un an et demi, l’APFLBB, ou BioBreizh, est en fort développement. Son cahier des charges, plus exigeant que le cahier des charges européen, évolue constamment.
Devenue coopérative il y a un an et demi, l’APFLBB, ou BioBreizh, est en fort développement. Son cahier des charges, plus exigeant que le cahier des charges européen, évolue constamment.
Créée en 1997, l’Organisation de producteurs APFLBB ou BioBreizh rassemble des producteurs de légumes biologiques des quatre départements bretons. En 2017, avec soixante producteurs, elle aura commercialisé près de 20 000 t de légumes de 140 espèces et variétés sous la marque BioBreizh, pour un chiffre d’affaires de 20 millions d’euros, en hausse de 31 %. L’OP, qui compte désormais cinq salariés et qui va embaucher un responsable qualité et relations commerciales début 2018, est en constante évolution. « Face à une demande croissante, notre objectif est d’accompagner le développement de la production, indique Luc Calvez, président de l’APFLBB. Sept nouveaux producteurs vont rejoindre la coopérative en 2018. Nous accompagnons la conversion grâce à des clients partenaires qui achètent les produits en deuxième année de conversion à un prix supérieur au conventionnel. » Les légumes sont commercialisés via des expéditeurs (Poder, ProNatura Bretagne…) dans le réseau Biocoop pour 30 %, en grande distribution (Carrefour…) pour 20 %, le reste auprès de l’ensemble des acteurs de la filière et un peu à l’export, notamment en Allemagne. Toute la production est planifiée et répond à un cahier des charges mieux-disant que le cahier des charges européen, avec notamment le non-chauffage des serres, des choux-fleurs non CMS*, la non-mixité des exploitations et l’autoproduction d’au moins 10 % des plants et semences. « Mais à l’avenir, pour ne pas perdre de marchés en début de campagne pour nos produits sous serre, nous pourrions envisager des plantations plus précoces avec chauffage des serres à condition que l’énergie utilisée soit 100 % renouvelable », précise Luc Calvez. L’OP a également élaboré en choux-fleurs un programme de sélection multiplication à partir de variétés sélectionnées sur les exploitations et de variétés anciennes, pour pouvoir proposer d’ici deux ans une offre de choux-fleurs haut de gamme pour toute l’année. Et en tomates, elle met désormais l’accent sur des variétés populations à forte valeur gustative.
* CMS : Stérilité mâle cytoplasmique. D’après les définitions données dans les textes européens, cette technique correspond à un croisement génétique.