Bio et local, tandem gagnant des fruits et légumes d'Alsace
Les producteurs alsaciens ont redoublé d’efforts en 2020 pour répondre à la demande. Au champ, ils ont dû suivre d’abord en main d’œuvre puis en irrigation. L’année est la troisième consécutive marquée par la sécheresse. A la vente, ils ont eu à répondre à une explosion de la demande durant le confinement. « Les volumes comme le chiffre d’affaires ont bondi de 200 % durant cette période », témoigne Régis Rueher, arboriculteur à Helfranzkirch, au sud de Mulhouse. Avec son épouse Joëlle, il écoule la production de ses 12 ha de pommes, poires, cerise, mirabelles fraises et framboises en vente directe et par un réseau spécialisé. « Tout s’est effondré au déconfinement. Le public est retourné dans les circuits qu’il connaissait. Selon moi, plus par facilité de faire toutes ses courses au même endroit qu’en raison du prix des fruits et légumes bio qui ne sont pas un frein ». Régis Rueher observe néanmoins un mouvement de fond. « Le nombre de nos clients a augmenté de 20 % sur trois ans. Je l’attribue à notre offre qui s’étoffe de plus en plus », dit-il. L’IFLA, l’interprofession et l’OPABA (Organisation professionnelle de l’agriculture biologique en Alsace), invitent régulièrement comme le 7 octobre dernier, acheteurs de la RHF, distributeurs et grossistes à échanger avec les producteurs afin de faire gagner la filière en notoriété.
Christophe Reibel