Banane : la “main tendue” de l’Afrique aux Antilles
Il fallait s’y attendre : les deux organisations de producteurs de bananes africaines (Ocab-Cameroun et Assobacam-Côte d’Ivoire) ont réagi au dernier communiqué de l’Apeb (cf. fld du 20 juillet).
Les deux organisations dénoncent un “déferlement de passions à la limite de l’irrationnel” et appellent les membres de l’Apeb “à reprendre leurs esprits et à retrouver sérénité et raison”. Elles rappellent que “depuis la mise en place de l’OCM en 1993, les importations de bananes ACP sont restées en deçà de la part de marché réservée à ce groupe de fournisseurs et qu’à la date de ce jour, aucun facteur nouveau ne permet d’envisager, sur le court, moyen ou long terme, une inversion de tendance”. Les signataires du communiqué, Luc Mbarga Atangana pour l’Assobacam, et Philippe Mavel pour l’Ocab évoquent les problèmes fonciers que connaît l’Afrique, problèmes qui rendent “tout simplement impossible” une expansion exponentielle de la production bananière. Ils évoquent en conclusion “la solidarité agissante des producteurs africains” en faveur des producteurs antillais et les “invitent à saisir la main tendue de la production africaine pour mener ensemble le seul et dernier combat qui vaille ”, celui de “la défense (...) d’un niveau de tarif suffisant pour assurer la pérennité de l’industrie bananière dans les pays européens et africains, en sauvegardant la part de marché de ces deux groupes de fournisseurs”.