Andros signe un accord pluriannuel sur le concentré de pêches
Le grand nom de la transformation de fruits a décidé de sécuriser ses approvisionnements. A terme, 10 000 tonnes de pêches sont concernées par la démarche. L’implication de la transformation dans la filière se précise.
C’est un événement d’importance qui s’est tenu mercredi dernier à Valence. Sous la houlette de l’Afidem, le groupe Andros a signé un accord pluriannuel sur le concentré de pêches. L’objectif est de transformer dès cette année 10 000 tonnes de pêches.
Jusqu’à présent, et pour des raisons historiques (le fait de privilégier le retrait), les industriels français n’étaient pas outillés pour ce type d’opération, à la différence des Italiens et surtout des Espagnols. Mais la donne a changé avec l’ouverture il y a quelques années par Andros d’une usine à Valence (Drôme), pour le concentré de pommes.
L’idée d’utiliser les installations pour d’autres fruits a fait son chemin, et le concentré de pêches a été testé en 2003.
Quelque 3 000 tonnes de fruits ont été transformées et le test s’est révélé positif : il n’y a pas eu de restriction de la part des clients (essentiellement des élaborateurs fabricants des boissons de types Ice Tea), ni sur le goût, ni sur la couleur. Le concentré présente en effet un avantage sur la purée : il peut être fabriqué indifféremment à partir de pêches ou de nectarines, qu’elles soient blanches ou jaunes.
Un contrat pour garantir l’approvisionnement
Pour sécuriser l’approvisionnement et les débouchés, Andros a donc décidé de proposer des contrats pluriannuels aux opérateurs de la région : Gie L’Hermitage, Fruits Union, Chanabel, Transpommes et Transfo Rhône-Alpes. Ils s’engagent à apporter annuellement 6 500 tonnes de fruits (la répartition entre les fournisseurs doit se faire avant le 1er mars).
En parallèle, des contrats annuels portant sur 2 000 tonnes, et des contrats “spot” sur 1 000 à 1 500 tonnes compléteront le dispositif. Ces 10 000 tonnes viendront ainsi s’ajouter aux 3 000- 4 000 tonnes de production française transformées (en moyenne) chaque année en purée. De quoi donner un peu d’air à la filière pêche-nectarine.