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Lutte contre les fraudes
Ail : un outil supplémentaire pour prouver l’origine

L’Aniail a annoncé avoir consolidé sa base de données permettant de déterminer l’origine des aulx afin de lutter contre une éventuelle francisation des produits.

Les origines française, espagnole ou argentine de l’ail peuvent désormais être analysées. © Pixabay
Les origines française, espagnole ou argentine de l’ail peuvent désormais être analysées.
© Pixabay

Le sujet avait été évoqué lors du lancement de campagne de l’ail français en juillet dernier (cf. FLD Hebdo du 1er août 2019). La banque de données, sur laquelle travaillait l’Aniail qui permet de déterminer l’origine géographique de certains aulx, avançait à grands pas.

Depuis, cette base a été consolidée. « Nous avons fait une restitution en présence des fraudes en octobre. Elle constitue un outil supplémentaire pour les autorités de contrôle », développe Fabienne Ruamps, animatrice de l’Aniail.

C’est l’aboutissement d’un long travail commencé en 2016 par l’association avec le Service commun des laboratoires (SLC), réseau de laboratoires communs à la DGCCRF et aux Douanes (DGDDI). Le but était de définir une méthode de déterminer l’origine géographique d’échantillons d’ail « par comparaison de leurs profils en éléments minéraux et des rapports isotopiques de l’oxygène avec ceux d’une banque de données issue de prélèvements réalisés par l’Aniail ».

Dès 2005-2006, l’Aniail avait commencé à travailler avec le laboratoire de Bordeaux afin d’identifier les critères qui pourraient aider à déterminer l’origine géographique des aulx. « Il fallait une quantité d’échantillons pour consolider cette base et qu’elle soit fiable », poursuit Fabienne Ruamps.

La banque de données consolidée actuelle permet de caractériser différentes zones de production en France, Espagne et Argentine. Un pas important pour lutter contre la francisation des produits, notamment en ce qui concerne l’ail espagnol, coûtant beaucoup moins cher que l’ail français. « La grande distribution joue bien le jeu, affirme Fabienne Ruamps, mais cela permettra de décourager certains opérateurs peu scrupuleux de faire passer de l’ail étranger pour de l’ail français ». Quant à l’ail argentin, « il est pas mal importé, même s’il est à contre-saison de l’ail français. On a eu un cas notamment il y a quelques années ».

« Ce nouvel outil va permettre de déclencher des enquêtes concrètes quand il y a suspicion et nous permettre éventuellement d’aller au pénal », conclut Fabienne Ruamps.

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