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AG d’hiver du BGSO, dans une ambiance de revendications

Les présidents d’Organisations de producteurs sont arrivés banderoles à la main à l’assemblée générale du BGSO le mercredi 15 décembre. Les pertes subies sur le bassin pour l’année 2004 seraient de 100 millions d’euros.

“OP en colère”, “Oniflhor m’a tué”, “Budget des contrôles en hausse, revenu des producteurs en baisse”, “L’Etat traite les producteurs comme des délinquants”, “L’Oniflhor défend ses intérêts, par les fruits et légumes”… la dernière assemblée générale du comité économique du BGSO, mercredi 15 décembre, a eu lieu dans un décor de grandes banderoles revendicatives, punaisées au mur de l’amphithéâtre de l’Agropôle d’Agen. Les producteurs du bassin grand Sud-Ouest semblent excédés par la vie qu’on leur fait mener : multiplication des contrôles (Oniflhor, Acofa, Cerdoc…) et des démarches administratives (demandes de paiement du fonds opérationnel auprès de l’Oniflhor…), validation de cahiers culturaux de plus en plus contraignants… “Décidément, on en oublierait presque l’essence même et la noblesse de notre profession”, écrivent les rédacteurs d’un tract distribué en début de réunion.

Un manque à gagner en 2004 de 100 millions d’euros

Il faut dire que les producteurs peuvent être à cran : selon les estimations du BGSO, leur manque à gagner sur l’année 2004 serait de 100 ME sur Aquitaine, Midi-Pyrénées, Limousin et Charente. “C’est une des plus grosses crises de ces dernières décennies”, remarque François Lafitte, le président du BGSO. Aussi, les participants à l’AG ont-ils été soulagés d’apprendre que les cotisations 2005 des adhérents du BGSO allaient diminuer de 30 % par rapport à 2004. Une baisse rendue possible grâce à la réorganisation du comité économique, annoncée lors de sa précédente assemblée générale.

Celle-ci a tout d’abord consisté en la création d’une filiale du comité, la SAS Valorhéa, société chargée d’apporter des services personnalisés aux OP et aux entreprises du bassin (voir Fld hebdo du 26 octobre 2004). Cette création permet de séparer les missions d’intérêt général qui concernent toutes les sections et sont dévolues au comité (animation des sections, collecte des cotisations pour les centres d’expérimentation…) et les opérations de promotion ou de communication propres à chaque section, qui pourront être confiées par Valorhéa. Cette dernière devrait réaliser 600 000 E de chiffre d’affaires et trouver un équilibre en deux ans. Cette organisation a le mérite de “clarifier la situation”, car certaines OP avaient fait remarquer qu’elles ne savaient pas toujours à quoi étaient utilisées leurs cotisations.

Plan social au comité économique BGSO

Parallèlement à la mise en place de la filiale Valorhéa, le comité économique a procédé à un plan social, qui a abouti au départ de cinq personnes et au passage de certains salariés du BGSO sur Valorhéa. “Nous avons ainsi obtenu une baisse de la masse salariale de 30 % par rapport à 2004, ce qui fait baisser d’autant les cotisations 2005 des producteurs”, précise François Lafitte.

Enfin, les administrateurs du BGSO ont voté le budget et les taux de cotisation des sections pour l’année à venir, objectif premier de cette deuxième Assemblée générale de 2004. Les cotisations peuvent ainsi être appelées en début d’année 2005, ce qui permettra d’assurer le financement du comité et des sections dès le premier semestre. Cela n’était pas le cas lorsqu’il n’y avait qu’une seule assemblée générale en juin.

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