Abricot : un potentiel qui peut se développer
La production européenne continue de jouer au yo-yo. L’année 2004 n’échappe pas à la règle et la production est annoncée en déficit.
Seule la Grèce augmente sa production, mais elle est destinée à l’industrie.
En Espagne, on assiste à une baisse continue du potentiel d’abricots destiné au marché du frais, surtout pour la partie précoce chargée d’alimenter l’export. La situation est surtout inquiétante dans la région de Valence où le verger est vieillissant et confronté à des problèmes de sharka. En revanche, il faut s’attendre à voir arriver en force la région de Murcie dans les prochaines années : le verger devrait être totalement renouvelé avec de nouvelles variétés, dans les trois années. En Italie, la récolte devrait se situer à mi-chemin entre le déficit de 2003 et la très forte récolte de 2002.
France : une récolte moyenne avec 8 à 10 jours de retard
La France reste le poids lourd de la production européenne, et pèse de tout son poids sur le marché de l’export. La récolte devrait être moyenne toujours pour des raisons de retard de maturité (floraison difficile,…). Président de la section nationale abricot, Daniel Obadia s’attend à un retard de huit à dix jours et une production évoluant entre 135 000 et 145 000 t, ce qui place la prochaine campagne largement en dessous du potentiel national. Un potentiel qui lui-même peut et doit se développer. Car la demande augmente.
“L’évolution variétale fait aussi consommer plus d’abricot, remarque-t-il, et les marchés étrangers, notamment le marché britannique, seraient preneurs de marchandises supplémentaires.”