A qui profite l'offre variétale ?
![](https://medias.reussir.fr/fruits-legumes/styles/normal_size/azblob/2023-06/10460004_image_0003_0004.jpg?itok=uGDS907t)
Certains rayons fruits et légumes, particulièrement en grande distribution, ont de quoi donner le tournis, tant l'offre, sur un même produit, est large. Même dans nos petits magasins parisiens dits “de proximité” des enseignes de la GMS, on compte plus d'une quinzaine de références de tomates actuellement. A qui profite la largeur de l'offre ?
Au consommateur nous dit-on, bien sûr ! Vraiment ? S'y retrouve-t-il vraiment dans ce flot de produits ? Est-ce bien là, sa demande à la base ? Si on lui proposait moitié moins de références, mais mieux “vendues”, même plus chères, mais avec du goût, du conseil… et surtout mieux segmentées, ne s'y retrouverait-il pas mieux ? C'est le travail qui a été entrepris cette année sur l'offre tomates (lire en p. 13 et 14), un bon début, mais qui ne résout pas tous les problèmes. La logistique, avec le contrôle de la qualité du produit, d'un bout à l'autre de la chaîne, est primordiale et reste à travailler.
Sur la pomme, comme le souligne Daniel Sauvaitre, producteur et président de l'ANPP (lire en p. 11), « l'horreur de la standardisation, que certains prévoyaient, ne s'est pas accomplie », c'est le moins qu'on puisse dire. « La diversité a gagné mais au risque de se perdre », poursuit-il. En effet, jusqu'où tirera-t-on le linéaire ? Si l'on doit d'ores et déjà anticiper les demandes de consommateurs de demain, ne doit-on pas éviter de s'éparpiller et se concentrer sur une offre qui répond déjà à ces critères ?