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Filière brassicole - Le spécialiste des drêches Maltivor poursuit sa stratégie de développement et lève 800 000 euros

Présent au Sirha Lyon 2023 en janvier, Maltivor a affirmé sa volonté de développement industriel et de nouveaux produits.

Le moulin de Malrivor va être prochainement remplacer par un moulin à meule de pierre qui permettra d'augmenter la cadence de traitement des drêches.
© Maltivor

La jeune société Wonderwomalt, plus connue sous le nom de Maltivor, mange ta bière !, basée en région lyonnaise, a profité du Sirha Lyon, du 19 au 23 janvier 2023, pour présenter ses nouveaux produits à destination des consommateurs et faire le point sur le développement de l’entreprise.

Le spécialiste de la transformation des drêches issues des procédés de brasserie de bière a ainsi pu faire découvrir, grandeur nature, ses macaronis à la farine de drêche de bière blonde, conditionnés en sachet de 250 grammes, contenant 21 grammes de protéines et 18 grammes de fibres. « La farine de drêche blonde vient sublimer les macaronis avec sa douce saveur céréalière » revendique la société. Ce produit est développé avec un pastier situé en Bretagne, Le Ruyet (Morbihan).

Autre nouveauté, lancée fin 2022, deux mélanges Malti’Mix qui permettent de préparer des falafels et galettes végétales en conditionnement de 200 grammes (farine de pois chiche, graines de tournesol décortiquées, flocons d’avoine, graines de chia, ail, oignon, paprika doux, sel de Guérande AOP, persil, poivre noir et farine de drêche de bière ambrée) et du pain d’épice en paquet de 280 grammes (farine de blé, sucre de betteraves, poudre à lever, mélange d’épices pour pain d’épice, sel de Guérande AOP et farine de drêche de bière brune). Ils rejoignent une gamme déjà existante qui permet de concocter des pancakes, des gaufres, des muffins ou encore des cookies.

Outre les macaronis et les mélanges, Maltivor produit aussi des farines issues de divers types de drêches (blonde, brune, ambrée).

Extrait de protéine

Côté développement, l’entreprise, qui compte aujourd’hui onze salariés et qui cherche à recruter un technico-commercial BtoB, travaille sur la mise au point d’un extrait de farine à haute teneur en protéine pour aider à minimiser l’aspect amertume procuré par certains autres ingrédients. Un prototype devrait être prêt d’ici au mois de mars 2023 et un premier produit – un isolat - pourrait être commercialisé en 2024. Le procédé en cours de fabrication est issu de la R&D de l’entreprise elle-même, avec notamment une ingénieure issue d’Agro Campus Ouest et d’AgroParisTech et une ingénieure-fondatrice formée à l’ENSAT. Cette avancée permet d’améliorer le Nutriscore de certains produits.

En 2023, Maltivor développe également un partenariat, initiée en novembre 2022, avec la très connue brasserie rhodanienne Ninkasi, autour de la récupération de leurs drêches en vue de fabriquer des pains pour leur burgers. Outre Ninkasi, une dizaine d’autres brasseries artisanales apportent leurs drêches pour être traitées. Autre projet, l’utilisation du savoir-faire de Maltivor dans l’élaboration d’un substitut de chocolat végétal, en association avec Valrhona (originaire de la Drôme, la société a ouvert une école du chocolat à Paris).

Nouveau moulin et transition alimentaire

Autre actualité pour la jeune entreprise rhodanienne, créée en 2018, l’installation d’un nouveau moulin à meule de pierre qui va permettre d’accélérer les cadences de production de 2 tonnes par semaine à 2 tonnes par jour. C’est dans cet esprit qu’elle a annoncé, le 26 janvier, une levée de fonds de 800 000 euros auprès de Demeter, un acteur majeur du capital investissement pour la transition écologique, via le Fonds d’amorçage industriel métropolitain (FAIM) Lyon/Saint-Etienne. Cette levée a pour but « d’industrialiser la production des farines alimentaires à partir de coproduits de la fabrication de bière et accélérer le développement de produits concentrés en protéines végétales » précise le communiqué de presse publié à cette occasion.

La société à impact agroécologique, qui s’inscrit entièrement dans les démarches de transition alimentaire et énergétique, veut aussi améliorer ses circuits et temps de collecte et de traitement de la matière première humide que constituent les drêches. L’idée ? Enregistrer le moins de perte de qualité de cette matière première et abaisser l’empreinte carbone de la collecte (traiter les drêches à moins d’une heure du lieu de collecte). Dans cette optique, Maltivor réfléchit à comment développer des unités de production dans d’autres régions que la région lyonnaise, d’ici deux à trois ans, et va intensifier son développement commercial au niveau national.

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