[Femmes en agriculture] Fières d'être éleveuses !
Dans les exploitations laitières, un quart des chefs et coexploitants sont des femmes. Un chiffre resté stable entre les deux dernières enquêtes structures d'Agreste de 2013 et 2016. Mais, d’après les données de 2013(1), la proportion de femmes augmente nettement avec l’âge (27 % pour les 50-60 ans, 32 % pour les 60-65 ans). Ce qui laisse entendre qu’assez peu de jeunes femmes se lancent dans le métier parmi les 1 700 JA qui s'installent sur une exploitation laitière chaque année. De même, la proportion d’éleveurs qui travaillent en couple augmente aussi avec l’âge (19 % chez les moins de 40 ans contre 46 % chez les plus de 50 ans). Une affaire de génération...
Dans les exploitations laitières, un quart des chefs et coexploitants sont des femmes. Un chiffre resté stable entre les deux dernières enquêtes structures d'Agreste de 2013 et 2016. Mais, d’après les données de 2013(1), la proportion de femmes augmente nettement avec l’âge (27 % pour les 50-60 ans, 32 % pour les 60-65 ans). Ce qui laisse entendre qu’assez peu de jeunes femmes se lancent dans le métier parmi les 1 700 JA qui s'installent sur une exploitation laitière chaque année. De même, la proportion d’éleveurs qui travaillent en couple augmente aussi avec l’âge (19 % chez les moins de 40 ans contre 46 % chez les plus de 50 ans). Une affaire de génération...
Au-delà des chiffres, ce qui importe le plus, c’est l’évolution de la reconnaissance et du statut des femmes au sein des exploitations, avec une évolution massive vers celui de coexploitantes. Installée en Haute-Savoie en Gaec avec sa mère en 2014, Noémie Collet a rendu un bel hommage aux femmes agricultrices au cours d’un discours prononcé lors du Salon international de l’agriculture sur le ring des concours(2). Elle y a aussi dénoncé un manque de reconnaissance. À l’instar des autres catégories socioprofessionnelles, la situation s’améliore, mais certainement pas assez vite, ni partout. Les femmes ont de plus en plus de responsabilités au sein des exploitations. Certaines, comme Loren Duhameau qui témoigne dans notre dossier, n’hésitent pas à s’installer en individuel. De plus en plus polyvalentes, elles refusent d’être cantonnées, comme à une époque pas si lointaine, à l’élevage des veaux, la gestion de l’administratif, la préparation des repas lors des ensilages… « Les mentalités évoluent », estime avec satisfaction Loren Duhameau. Assumer son rôle d’éleveuse et de mère de famille sans oublier les responsabilités au sein de diverses structures agricoles ou non, rime bien souvent avec un planning surchargé. « Je tente de concilier mon travail d'éleveuse, de fromagère, de commerciale, d'assistante de direction, de responsable des ressources humaines et du contrôle qualité, de comptable, et la liste est non exhaustive ! Avec mon rôle de mère et de femme. Les journées sont longues et pourtant bien trop courtes, le rythme effréné, le mental et le physique soumis à rude épreuve. La tâche est rude mais combien enrichissante, valorisante et noble ! », a souligné Noémie Collet dans son discours. Ces paroles font écho aux témoignages des trois cheffes d’exploitations que nous avons interviewées pour ce dossier. De beaux parcours bien remplis de femmes qui n’ont rien à envier aux hommes.