Selon le site économique elcomercio.com, citant Acorbanec, l’association de commercialisation et d’exportation de bananes (50 entreprises représentant 38 % des exports), entre janvier et octobre 2021, l’export de bananes a diminué de 1,74 %, par rapport à la même période en 2020. Les huit principales destinations sont en baisse, certaines de façon très marquée (-52,94 % pour le Canada, -28,56 % pour le Royaume-Uni, -25,74 % en Asie de l’Est).
La tendance est moins marquée pour l’UE (-1,49 %), la Russie (-1,73 %) ou le Moyen-Orient (-13,29 %). En revanche, d’autres marchés comme l’Afrique (+33,61 %), les États-Unis (+32,93 %) et l’Europe de l’Est (+27,94 %) ont été actifs jusqu’en octobre.
Hausse des prix du pétrole, des engrais, du fret maritime
Selon Acorbanec, cette baisse serait due à la réduction du volume potentiel exportable. De plus, la hausse du prix des engrais consécutive à l’augmentation du prix du pétrole a aussi impacté la production. La hausse des taux de fret maritime est aussi avancée pour expliquer ce recul. Et la situation, sur ce point, ne semble pas en voie de s’améliorer. Selon le cabinet Drewry sur la moyenne des prix sur les quinze principales routes commerciales à forte intensité de fret reefer, le prix a augmenté de 48 % jusqu’au 3e trimestre et pourrait atteindre 55 % d’ici la fin 2021.
La banane équatorienne est aussi entravée sur certains marchés par les politiques commerciales. Acorbanec cite ainsi les cas de la Chine, qui applique une taxe d’entrée de 10 %, ou encore la Corée du Sud avec 20 %. Dans ce contexte, l’objectif pour l’association est de conclure des accords commerciaux avec les pays de la zone eurasienne. Car, à défaut de tels accords, d’autres origines tirent leur épingle du jeu : Cambodge et Vietnam sur le marché chinois, Colombie sur la Corée du Sud.
