Agrofourniture
Envolée des prix des engrais en cascade sur le mois de janvier
Au renchérissement du gaz et du pétrole se conjugue la flambée des cours des matières premières agricoles sur le marché mondial. À l’échelle française s’ajoute également le jeu de la parité monétaire entre l’euro et le dollar.
Au renchérissement du gaz et du pétrole se conjugue la flambée des cours des matières premières agricoles sur le marché mondial. À l’échelle française s’ajoute également le jeu de la parité monétaire entre l’euro et le dollar.
Après une reprise plutôt calme du marché français des engrais, début janvier, l’activité est marquée par une envolée des cours. Ceux-ci ont presque tous dépassé sensiblement leurs niveaux de l’an dernier à la même période. Ce mouvement haussier, concernant tous les types d’engrais – ammonitrate, solutions azotées, urée, produits phosphatés –, est lié à la combinaison de plusieurs facteurs. D’abord, la tension sur les matières premières, gaz et pétrole, se confirme, avec les perspectives de reprise d’activités liées aux vaccins. De plus, l’envol des cours agricoles de céréales et d’oléagineux sur les marchés mondiaux a tendance aussi à stimuler l’approvisionnement en engrais des pays producteurs, d’autant plus que les perspectives haussières du prix du blé se maintiennent. À cette pression en cascade de la demande mondiale s’ajoutent, en France, les répercussions d’une parité euro-dollar en retrait. Les exportateurs d’engrais, notamment d’urée, comme la Chine ou les États-Unis, se reconcentrent sur leur demande intérieure pour garantir leur sécurité alimentaire. Et les pays importateurs, comme ceux d’Amérique du Sud ou d’Inde, pèsent sur le marché. Le regain des offres d’Afrique du Nord en DAP, notamment, n’atténue pas cette pression haussière globale. Dans ce contexte, le prix de la potasse aussi se raffermit mais reste, quant à lui, à un niveau bien en deçà de celui de l’an dernier à la même époque.