Encore une année difficile dans la Vienne pour l’atelier céréales, heureusement que les chèvres sont là !
Dans la Vienne, les 10 fermes du réseau des fermes de références caprines sont assez représentatives des 200 élevages du département. Le réseau compte en effet trois fermes spécialisées dont une hors-sol, cinq fermes caprins et cultures de vente et deux fermes mixtes dont une en agriculture biologique. Tous les systèmes alimentaires sont représentés. Ces 10 fermes comptent en moyenne 420 chèvres, 150 ha de SAU (dont 35 ha de SFP) pour 3,3 UMO (dont 1,2 UMO salariée) et 357 000 l de lait produit.
Le revenu disponible moyen est de 32 500 €/UMO exploitant en 2019. Chez certains éleveurs du réseau, le revenu « cultures de vente » pénalise beaucoup. Pour les systèmes caprins et cultures de vente, quand l’atelier caprin dégage en moyenne 2,4 Smic/UMO, l’atelier cultures de vente n’en dégage que 0,5. Les revenus 2020 devraient se maintenir.
Il n’existe pas une mais plusieurs stratégies différentes pour dégager un même revenu en caprin. Les deux élevages représentés par les points vert clair et bleu foncé dégagent tous les deux 2 Smic/UMO grâce à leur atelier caprin. Ils n’ont pourtant pas la même stratégie : alors que l’un travaille sur la valorisation de son lait (élevage mixte bio, 1€ le litre en livraison avec le désaionnement, 3 € le litre pour 17 000 l transformés par an), l’autre, conventionnel et assez représentatif des systèmes caprins du département, mise à la fois sur la productivité du travail et l’optimisation des charges.
Pour les huit livreurs, le prix moyen payé est de 721 €/1000 l (6 sur 8 sont désaisonnés) et la rémunération réelle des exploitants permise par l’atelier est de 186 €/1000 l soit 2,4 Smic brut/UMO exploitant.