Réglementation
« Egalim 2 est un choc culturel » selon Bruno Dufayet, président de la FNB
Dans les allées du Sommet de l’élevage, le président de la fédération nationale bovine est revenu sur la loi Egalim 2 qui va imposer la contractualisation dans la filière bovine.
Dans les allées du Sommet de l’élevage, le président de la fédération nationale bovine est revenu sur la loi Egalim 2 qui va imposer la contractualisation dans la filière bovine.
Pour Bruno Dufayet, président de la fédération nationale bovine, Egalim 2 est « un choc culturel ». Un passage obligé selon lui « si on veut continuer à avoir de la viande bovine dans nos assiettes », a-t-il confié la semaine dernière dans les allées du Sommet de l’élevage. Annoncée par Julien Denormandie lors de sa venue au salon, la contractualisation obligatoire dans la filière se déclinera selon le calendrier suivant : des contrats obligatoires au 1er janvier 2022 sur les jeunes bovins, les génisses et les vaches sous signe de qualité, puis les broutards à compter du 1er juillet 2022, enfin ce sera au tour des vaches de réforme aussi bien en lait qu’en viande d’être contractualisées fin 2022 .
« On va faire de la pédagogie sur ces contrats », explique le président de la FNB. Ces contrats devront inclure les coûts de production. « On connait aujourd’hui les références. Sur la vache charolaise le coût de production est de 5,10 euros du kilo, sur les jeunes bovins on frôle les 5 euros, en broutard on est à 3,26 », affirme Bruno Dufayet. « L’éleveur doit se battre pour avoir ce prix-là au premier contrat (avec un marchand aux bestiaux, un privé ou la coopérative). Aujourd’hui il nous manque environ 1 euro du kilo. On a un revenu annuel de 8000 euros et on perd 2000 éleveurs par an », déclare-t-il.