Danone convertit sa laiterie de Villecomtal-sur-Arros dans le Gers en usine de lait végétal
Suite au changement de destination de l’usine gersoise de Danone, un possible plan de cessation de la production est en discussion.
Suite au changement de destination de l’usine gersoise de Danone, un possible plan de cessation de la production est en discussion.
D’ici 2023, l’usine Danone de Villecomtal-sur-Arros (Gers) ne transformera plus une goutte de lait de vache mais de l’avoine et autres produits végétaux pour en faire des boissons végétales UHT vendues sous sa marque Alpro. Après avoir déjà investi cette année 16 millions d’euros pour développer sa marque spécialisée dans l’alimentation végétale sur le site d’Issenheim en Alsace, cette fois l’installation de lignes de dernière génération coûtera 43 millions d’euros. Cela permettra au géant de l’agroalimentaire d’augmenter de 25 % ces capacités de production de boissons végétales d’ici 2024.
« Nous observons l’engouement des consommateurs pour les recettes végétales qui constituent une solution simple pour ceux qui souhaitent adopter un régime alimentaire plus varié et diversifié. Plus que jamais, nous croyons à la complémentarité des offres végétales et laitières », explique François Eyraud, directeur général de Danone Produits frais France.
Un plan social
Car l’industriel tient à rassurer : un second investissement de 24 millions d’euros est destiné aux laiteries de Bailleul (Hauts De France), Pays de Bray (Normandie) et Saint-Just-Chaleyssin (Auvergne Rhône-Alpes) vers lesquelles pourront être rebasculés les volumes transformés à Villecomtal.
Des discussions sont en cours entre les organisations de producteurs livrant le site et Danone en vue d’un possible accompagnement à la cessation d’activité. La FNPL dénonce un « plan social brutal qui ne dit pas son nom » et demande à Danone de « proposer des solutions de collecte pour tous ». « Danone peut dire 'nous continuons la collecte' mais, en même temps, diminuer les volumes ou dégoûter les producteurs de continuer », prévient Daniel Perrin, secrétaire général du syndicat.