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Crues en Lot-et-Garonne : d'importants dégâts encore difficilement évaluables pour les producteurs de fruits et légumes

La crue exceptionnelle de la Garonne en Lot-et-Garonne va compromettre de nombreuses cultures. Les pertes de récoltes de légumes de plein champ, des vergers arrachés et des serres inondées sont encore difficiles à estimer.

Les inondations dues aux crues de la Garonne ont généré des dégâts dans le Lot-et-Garonne, dans les zones de Couthures-sur-Garonne, Marmande et Meilhan-sur-Garonne, et jusqu’en Gironde autour de La Réole. La montée des eaux, à la côte de 10 m à Marmande, rend cette crue exceptionnelle, « du jamais vu depuis 1981 » pour un grand nombre de riverains de la Garonne mais aussi d’agriculteurs. L’étendue des surfaces inondées et la stagnation de l’eau ont créé des dommages très importants sur les cultures de plein champ particulièrement touchées. Les parcelles de légumes d’hiver, poireau et choux, sont définitivement perdues. Les courants, les troncs et broussailles, ont endommagé de nombreuses structures de vergers, avec par endroits soit des pertes de terrain soit des accumulations de terre et de gros travaux de déblayage à venir.

L’état de catastrophe naturelle est attendu

Les serristes n’ont pas été épargnés non plus. Philippe Blouin, président délégué de l’Association interprofessionnelle de la fraise en Lot-et-Garonne, constate les premiers dégâts : « quelques serristes ont été touchés et certaines productions comme la salade sont complètement perdues. C’est beaucoup de travail de nettoyage. La Garonne a laissé des limons gras, sales, terreux. On passe à l’eau pour enlever cette boue ». Au fur et à mesure de la décrue, les constats de dégâts s’accumulent. Nombre de maraîchers et d'arboriculteurs chiffrent leurs pertes en centaines de milliers d’euros. « Il va falloir que les assureurs soient compréhensifs », lâche Patrick Franken, élu de la Chambre d’agriculture de Lot-et-Garonne au journal Sud-Ouest. Très présents sur le terrain, les responsables de la Chambre souhaitent que soient pris en compte les dégâts occasionnés mais aussi les coûts générés par la remise en état des structures, des parcelles et les pertes d’exploitation en cours. L’ampleur des dégâts n’est pas encore totalement visible et évaluable. La déclaration d’état de catastrophe naturelle est attendue avec impatience par tout le secteur agricole lot-et-garonnais. Pour la fraise, qui s’apprêtait aux premières récoltes dans les semaines à venir, les premières observations de terrain remontent : « Il y a dans les serres une humidité ambiante encore trop élevée et le temps ne favorise pas le séchage. On note aussi l’apparition de botrytis sur les fleurs de fraise et il y a des difficultés pour la pollinisation avec un pollen collant, mouillé. Pour l’instant, on ne sait pas trop ce que cela va donner », relate Emeline Vanespen, de l’AOPn fraise. Au-delà des seules inondations, Philippe Blouin souligne aussi la trop grande quantité de pluies tombées durant des semaines : « Ici, on dit que quand la plaine est inondée, les coteaux sont asphyxiés. Cela veut dire que rien ne pousse, on a eu 600 mm d’eau en trois mois, c’est beaucoup trop. »

 

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Rédaction Réussir

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