Aller au contenu principal

Transformation
[Covid-19] Les malteurs français restent optimistes et pragmatiques

Les malteurs français sont victimes de la baisse de la consommation mondiale de bière. Mais les capacités de production sont intactes.

© uirá uirá de Pixabay

A ce jour, les malteries restent en production, même si certaines enregistrent une activité dégradée pour s’adapter à la demande, avec à la clef un recul de la production de malt. « On peut s’attendre à des arrêts de certaines unités dans les semaines à venir, qui permettront d’effectuer les opérations de maintenance ou d’amélioration des outils de production », indique Thomas Gauthier, secrétaire général des Malteurs de France. Une situation inquiétante pour les clients tenus de l’incertitude quant à la date de réouverture des bars et restaurants.

Repli de la consommation mondiale de bière

« Depuis le début du confinement en France, à la baisse de la production brassicole artisanale et de l’activité de grands brasseurs, dont certains sont fermés, se conjugue la chute du grand export (qui représente 80 % des débouchés de la malterie française), en raison de la fermeture de certains ports internationaux », explique Thomas Gauthier. Et d'ajouter : « Au Royaume-Uni, la consommation de bière recule ; en Allemagne, le marché intérieur se maintient mais l’exportation sur l’Italie et l’Espagne est en fort repli ; en Inde, les brasseries sont fermées ; en Amérique du Sud, le marché intérieur s’effondre ».

La malterie se caractérise, de fait, par la fabrication d’un produit à destination d’un marché, le malt pour la brasserie. Si la consommation de bière est affectée, la malterie est impactée sans possibilité de réorienter l’essentiel de sa production.

Retards des livraisons de malt

Concernant l’activité économique et commerciale, « si les brasseurs retardent les livraisons de malt ou les étalent sur une plus longue période, on n’enregistre a priori pas de rupture de contrat », souligne Thomas Gauthier. Cependant l’impact financier sur le premier trimestre 2020 sera important, en raison de la baisse d’activité des clients brasseurs à travers le monde. « Reste que la capacité à produire de la malterie française est intact et que, sur le long terme, la consommation de bière ne devrait pas être trop affectée. »

Les plus lus

Silo d'Agrial à Blainville sur Orne proche canal
Fret fluvial – La mise en service du canal Seine-Nord Europe décalée à 2032

Lors de la conférence des parties prenantes de l’Alliance Seine-Escaut le 31 mars 2025, le ministre chargé des Transports et…

Café d'orge Bibo Boissons
Bio : comment la flambée des prix du café réveille le marché des céréales torréfiées

La torréfaction de céréales pour le débouché des substituts de café représente une quarantaine de tonnes par an en France,…

Illustration de Donald Trump et Xi Jinping s’affrontant dans un bras de fer, symbolisant la rivalité commerciale entre les États-Unis et la Chine.
Taxes douanières : Donald Trump est-il en train de pousser les acheteurs chinois vers l’orge française ?

Lors du colloque du 3 avril sur les orges brassicoles à Orléans, Alexis Garnot, trader chez Soufflet Négoce, a alerté sur les…

L'ancien ministre du Maroc fait un discours en public lors de la sixième Matinée Export & Bourse de l’Exécution
Sécurité alimentaire : vers de nouveaux accords entre le Maroc et la France ?

L’ancien ministre de l’Agriculture du Maroc, Mohammed Sadiki, était invité à s’exprimer à Paris sur la souveraineté céréalière…

Un graphique de cours de bourse avec un champ de blé et de colza en arrière plan.
Le CME cherche à se positionner en Europe sur le colza et le blé avec de nouveaux contrats à terme

Le groupe CME, basé à Chicago, a annoncé le mardi 18 mars le lancement en avril d’un nouveau contrat sur l’huile de colza…

<em class="placeholder">granulé d&#039;engrais blancs</em>
Marché des engrais : le prix de l’azote atteint son plus haut niveau depuis deux ans

Ces dernières semaines enregistrent une hausse continue du prix des engrais, impactant tous les produits, azotés, phosphatés…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne