Sylvopastoralisme : la forêt fournit du bois et du fourrage pour le troupeau
Denis Sauveplane coupe des arbres dans sa forêt pour récupérer du bois d’oeuvre et de chauffage. Il profite surtout des herbes des sous-bois et des rejets de châtaigniers pour faire pâturer son troupeau. (extraits)
Les clochettes tintinnabulent dans la forêt. C’est la centaine de chèvres de Denis Sauveplane qui profitent des sous-bois pour pâturer. Depuis son installation en 1975, l’éleveur bio n’a cessé de mettre en valeur la colline boisée du Vigan dans le Gard. « J’ai toujours fait de l’élevage en fonction des ressources que j’avais et la forêt est riche en ressources alimentaires ».
Ainsi, aujourd’hui, les chèvres profitent des parcours boisés tout l’été. À l’automne,elles se nourrissent de glands et châtaignes. « Elles mangent des tonnes de châtaignes et aucun autre concentré du commerce n’est distribué du tarissement à la mise bas ». Les chèvres trouvent plus facilement leur nourriture sur le versant calcaire où pousse le chêne blanc. Denis Sauveplane coupe cependant des arbres pour laisser passer la lumière nécessaire à la pousse de l’herbe en dessous. «Quand on ouvre la forêt, la végétation explose et cela crée de la ressource fourragère ». Le sous-bois doit cependant être entretenu et, si nécessaire, le gyrobroyeur passe pour éliminer les genets ou les fougères qui ne sont pas appréciés par les animaux.
(La suite dans La chèvre n°323 de juillet-août 2014)
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