Lait de chèvre : l’OP Acap et Lactalis signent un accord-cadre pour la laiterie Riblaire
Après deux ans de travaux, Lactalis et l’organisation des livreurs de lait de chèvre à la laiterie Lactalis de Riblaire (79) ont signé un accord pour encadrer l’achat de lait et développer la production caprine.
Après deux ans de travaux, Lactalis et l’organisation des livreurs de lait de chèvre à la laiterie Lactalis de Riblaire (79) ont signé un accord pour encadrer l’achat de lait et développer la production caprine.
Le 4 octobre dernier à Laval, Dominique Manceau, éleveur des Deux-Sèvres et président de l’OP Acap, et Fabien Choiseau, directeur des approvisionnements Lait France à Lactalis, ont signé un accord-cadre pour l’achat du lait de chèvre livré à la laiterie de Riblaire (Deux-Sèvres). Par cet accord, le numéro un mondial du lait et l’Association caprine Atlantique Poitou fixent les conditions d’achat du lait dans le cadre de la contractualisation. « Nous n’avons pas mis de formule de calcul de prix du lait, explique Dominique Manceau. Nous avons seulement rappelé les éléments mis à disposition pour discuter du prix du lait comme les indicateurs disponibles à l’interprofession tels que l’Ipampa ou le Milc ». Si, au début des discussions il y a deux ans, l’organisation de producteurs voulait suivre l’exemple des vaches laitières avec une formule de calcul de prix, sa position a changé avec l’évolution de la conjoncture. « Contrairement au lait de vache, le lait de chèvre n’est pas dans un marché mondialisé et on doit pouvoir se mettre d’accord pour avoir un prix juste qui rémunère tout le monde », espère l’éleveur de 700 chèvres et 60 vaches allaitantes qui préside l’Acap depuis 2020.
Des contrats encadrés mais signés directement entre la laiterie et chaque producteur
S’il ne précise pas explicitement le prix (qui se négociera chaque trimestre entre l’OP et la laiterie), l’accord-cadre fixe une souplesse dans l’apport de lait de plus ou moins 15 % par rapport à la référence laitière. L’accord fixe aussi un engagement de collecte sur cinq ans avec tacite reconduction. « Maintenant, notre souhait est de travailler en partenariat sur différents sujets comme la main-d’œuvre, le bien-être animal ou le renouvellement des générations, afin de rendre la filière caprine dynamique sur notre territoire. » Par exemple, depuis l’an dernier, la laiterie accorde une aide de 20 euros par jour pour ceux qui font appel au service de remplacement pendant leurs congés. Sur le bien-être animal, une enquête va déterminer les pratiques en matière d’enrichissement du milieu ou d’aire de sortie. L’OP veut aussi travailler sur le renouvellement des générations en mettant en place un accompagnement renforcé pour sécuriser l’installation des nouveaux producteurs.
128 fermes sont actuellement adhérentes à l’OP Acap sur les 170 structures livrant leur lait de chèvre à la laiterie de Riblaire. Cela concerne 38 millions de litres, soit environ 60 % des litrages de Riblaire. Sur la base de l’accord, les adhérents recevront prochainement leur contrat qu’ils signeront avec la laiterie.