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Les sept points pour choisir le bon chien de protection

L’achat d’un chien de protection n’est pas anodin, et comme pour tout autre animal, il est nécessaire de vérifier que sa situation est en règle, mais également que son comportement est cohérent avec le rôle qui va lui être confié.

Un chiot né dans une bergerie sera mieux imprégné de l'espèce à protéger qu'un autre.
Un chiot né dans une bergerie sera mieux imprégné de l'espèce à protéger qu'un autre.
© B. Morel

Un chiot peut être vendu au moment de son sevrage, c’est-à-dire autour de sa huitième semaine de vie. À ce moment-là, il aura d’ores et déjà vécu au sein de sa portée, à proximité du troupeau et aura été également en contact avec des humains.

1. Pour choisir son futur chien de protection, il est nécessaire d’observer la portée, il faut que celle-ci comporte au moins deux chiots, et préférer le chiot le mieux socialisé, c’est-à-dire celui qui communique avec les autres chiens et a commencé à construire des relations avec ceux-ci.

2. Le chiot doit être né en bergerie afin qu’il soit dès la naissance imprégné au troupeau. Celui-ci définit en effet l’environnement du chiot. Pour lui, le contact avec l’espèce à protéger va modeler son comportement futur et  développer son sens de la protection.

3. Le chiot est familiarisé avec les humains et réagit correctement à différents stimuli sonores et visuels. L’humain doit être connu du chien par habituation, c’est-à-dire qu’il va quotidiennement le manipuler et toucher différentes parties du corps, pour le peser, le nourrir. Ces prises de contact sont censées être de courte durée et se déroulent dans le calme.

4. En cas de bruits soudains (engins agricoles, radio, etc.) ou de passage de personnes, le chiot ne doit pas montrer d’inquiétude ou d’excitation particulière. Il doit également être familiarisé avec la présence de chiens, autres que sa mère et sa fratrie (notamment les chiens de conduite).

5. Le chiot est obligatoirement identifié, par puce ou tatouage (vérifier dans le pavillon de l’oreille ou à l’intérieur de la cuisse). C’est une base légale, qu’il s’agisse d’une vente ou d’un don de chien. L’identification est réalisée par un vétérinaire et reste à la charge du cédant. L’acheteur doit, par ailleurs, s’assurer que le chiot en question ait bien l’âge minimum requis pour une cession, qui est de huit semaines.

6. Le chiot doit avoir reçu une primo-vaccination concernant la maladie de Carré, l’hépatite de Rubarth, la parvovirose, la leptospirose et la parainfluenza. Son état sanitaire doit être irréprochable (voir encadré).

7. Enfin, le nouveau propriétaire du chiot doit s’assurer d’avoir en sa possession plusieurs documents : le certificat vétérinaire de la bonne santé de l’animal, le document de traçabilité qui indique si le chiot est pucé ou tatoué, le carnet de santé et de vaccination du chien, l’attestation de vente et éventuellement le certificat de naissance avec le numéro de LOF provisoire ou celui de dossier d’inscription de la portée à la Société centrale canine.

Réussir l’arrivée du chiot à la ferme

Le chiot doit être familiarisé avec les humains. Ceux-ci doivent pouvoir toucher les différentes parties du corps du chien sans susciter de crainte ou d'excitation.
Le chiot doit être familiarisé avec les humains. Ceux-ci doivent pouvoir toucher les différentes parties du corps du chien sans susciter de crainte ou d'excitation. © B. Morel
En premier lieu, choisissez un nom pour votre chien. Il doit être court, facile à prononcer et ne pas ressembler phonétiquement à un ordre. Prévoyez un collier, sur lequel vous mentionnerez vos coordonnées. L’entourage doit être averti du rôle du chien de protection, qui ne sera en aucun cas traité comme animal de compagnie. Prévenez également le voisinage, en expliquant comment le chien effectuera son travail, pourquoi vous en avez besoin, etc. Le message doit être particulièrement transmis aux propriétaires de chien de compagnie qui pourraient venir à proximité du troupeau. Des panneaux d’information à placer à proximité des zones de pâturage où les chiens de protection travailleront sont disponibles sur demande à la DDT (M).

Le saviez-vous ?

L’acheteur d’un chiot bénéficie d’une garantie sanitaire d’un mois. En effet, si le chiot vient à mourir dans ce délai après son arrivée chez l'éleveur, des suites d’une maladie contractée dans l’élevage de naissance, l’acheteur pourra être remboursé ou pourra remplacer l’animal. La vente peut également être annulée si le chiot présente un prognathisme ou une monorchidie (absence d’un testicule).

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