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Le bon montage financier pour s’installer

FranceAgriMer et l’Institut de l’élevage publient un recueil de vingt fiches techniques pour tout comprendre sur les différents systèmes financiers en vue d’une installation.

S’installer sur une exploitation laitière, qu’il s’agisse d’une reprise d’exploitation ou d’une création ex nihilo, représente toujours un investissement financier important. Il est alors plus que nécessaire de connaître toutes les options envisageables pour mener à bien son projet. Face à cette nécessité et au sentiment de solitude que peut ressentir un futur éleveur devant les méandres des systèmes financiers, FranceAgriMer et l’Institut de l’élevage ont collaboré pour fournir un recueil de vingt fiches techniques propres à l’installation en élevage laitier bovin, ovin ou caprin. Ainsi les grandes lignes et les avantages et inconvénients de chaque système financier sont expliqués. Pour la reprise d’une exploitation, le futur éleveur peut avoir recours au crédit-bail (ou leasing), c’est-à-dire avoir un équipement à disposition contre le versement d’un loyer sur une période prédéfinie et avec la possibilité d’acheter ce matériel en fin de contrat. Ce type de contrat permet d’éviter une prise de dette et donne la possibilité de réaliser un investissement même si l’éleveur a des encours bancaires. Néanmoins, cela demande une trésorerie disponible immédiatement pour le premier loyer et cela coûte au final plus cher qu’un crédit classique.

Travailler avec le cédant avant de reprendre la ferme

Autre démarche intéressante, la reprise progressive de capital via une période de salariat sur l’exploitation. Cela permet au futur éleveur de travailler pendant un temps avec le cédant, afin de mieux comprendre le fonctionnement de l’exploitation et d’affiner son projet avant de s’engager financièrement. L’intérêt est également pour le cédant qui gagne ainsi en main-d’œuvre et apprend à connaître son successeur. Cependant, il faut veiller à un bon accord sur la répartition du travail et la montée en compétences du repreneur. De plus, il est nécessaire de sécuriser le dispositif en cas de conflit. Le financement participatif est un système de plus en plus plébiscité grâce au développement de plateformes fiables avec un vrai service de suivi de clientèle. Le financement participatif permet au futur exploitant de se faire connaître et de tester sa clientèle (intéressant pour la vente directe) avant même la mise en place du projet. Cela permet de financer des structures à faible capital et/ou des petits investissements qui ne se prêtent pas à un prêt. Cependant, l’investissement personnel pour ce type de levée de fonds est important. C’est une activité chronophage qui demande des aptitudes en communication et gestion de projet et les montants collectés restent malgré tout faibles par rapport aux besoins réels d’une exploitation laitière.

Bien se faire accompagner par les organismes professionnels

La fiche n°14 rappelle les différentes formes coopératives pour les exploitations agricoles (Scop, Scaec et SCIC). Une structure coopérative facilite la transmission et l’installation et n’oblige pas à racheter le capital à chaque génération, il est donc possible de s’installer même avec des capitaux faibles. Le futur éleveur ne peut cependant pas prétendre aux aides à l’installation car il aura un statut de salarié de la coopérative. De plus, travailler en coopérative suggère qu’à la fin de la carrière, l’éleveur ne récupère pas de capital comme sur une exploitation individuelle. Les futurs installés sont invités à la fin de chaque fiche technique à se rapprocher des organismes professionnels qui sauront les accompagner dans leur démarche et le choix de leur système financier (banques, collectivités locales, centres de gestion, chambres d’agriculture, etc.)

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