Gérer les nématodes gastro-intestinaux
Les nématodes gastro-intestinaux demeurent une des principales contraintes pathologiques de l’élevage caprin au pâturage. « Les chèvres ont une mauvaise immunité naturelle face aux strongles gastro-intestinaux, explique Hervé Hoste de l’Inra de Toulouse. Et à cause de l’apparition rapide de résistance et de la demande sociétale de limiter les médicaments, l’utilisation exclusive d’anthelminthiques ne permet pas une lutte efficace ».
Ne traiter que les animaux les plus infestés
La gestion des nématodes se doit donc d’être plus intégrée en limitant l’infectivité du pâturage d’une part et en augmentant la résistance de l’hôte d’autre part. Le traitement ciblé des animaux les plus infestés est recommandé pour éviter qu’il ne contamine massivement tout le pâturage puis leur congénère. « En ne traitant que 30 % des chèvres, on peut limiter l’infestation de 70 %. » La coproscopie de groupe permet de repérer le niveau d’infestation. Ensuite, l’éleveur doit repérer les animaux à traiter en priorité par l’observation de la production laitière, de la note d’état corporel ou du pelage. Les primipares et les plus fortes productrices de lait sont souvent les plus infectées.
Les chercheurs explorent aussi l’activité anthelminthique de certaines plantes-alicaments. Les légumineuses contenant des tanins comme le sainfoin présentent ainsi un intérêt pour réguler la biologie des nématodes gastro-intestinaux et en conséquence l’épidémiologie des infestations.