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Fertilité à l’IA et cellules intégreront l’index combiné caprin début 2023

Afin de prendre en compte des critères contribuant à la longévité des carrières des chèvres, les cellules et la fertilité à l’IA feront partie de l’index combiné caprin à compter de début 2023 annonce CapGènes.

Cellules et fertilité à l'IA peuvent être la cause de réformes et impactent donc indirectement la longévité des chèvres.
Cellules et fertilité à l'IA peuvent être la cause de réformes et impactent donc indirectement la longévité des chèvres.
© V. Hervé-Quartier

C’est officiel, l’index combiné caprin (ICC) inclura les caractères cellules somatiques et fertilité à l’IA en 2023. Si le premier est calculé et diffusé depuis 2016, le second est tout juste sorti de l’œuf. « Cette intégration va dans le sens de l’évolution de l’ICC depuis sa première diffusion en 1996, expose Apolline Bailly-Salins de CapGènes, l’organisme de sélection des races caprines en France. Il comprenait au départ des composantes sur la production laitière et les taux : dans un premier temps uniquement TP et MP, puis TB et MG. Depuis 10 ans, la morphologie est incluse. Aujourd’hui, les éleveurs nous demandent de prendre en compte des caractères plus fonctionnels et de travailler pour améliorer la longévité des chèvres. Si ce dernier point est compliqué à sélectionner directement, car peu héritable, on peut en revanche travailler plus ou moins facilement sur des caractères qui y sont liés. » Et ils sont souvent la cause, directe ou indirecte, de réformes telles que les cellules somatiques et la fertilité à l’IA.

Travailler sur la longévité

Concrètement, ces deux caractères seront intégrés dans le calcul de l’index combiné caprin, à côté de l’index de production (IPC) et de l’index morphologique (IMC). « L’objectif était d’adopter une formule qui permette de progresser sur les nouveaux critères tout en maintenant le progrès sur ce qui se faisait auparavant. Le fait qu’ils soient moins héritables que d’autres caractères, explique le poids relativement important qui leur est accordé. »

Des caractères peu héritables

Pour les femelles, tous les index élémentaires sont diffusés sur l’inventaire génétique en format informatique. Les éleveurs sauront ainsi si l’ICC comprend les index cellules et fertilité à l’IA et auront leur valeur à part. « Une femelle avec un ICC diffusé actuellement mais qui n’a pas d’index fertilité propre, car elle n’a encore jamais été inséminée, aura tout de même toujours un ICC avec le passage à la nouvelle formule. »

Pour les mâles d’IA, ils sont tous génotypés, ce qui permet d’avoir tous leurs index dès leur entrée au catalogue. « L’index fertilité à l’IA va permettre d’orienter les accouplements programmés et donc améliorer à terme la réussite à l’IA des femelles inséminées, précise Apolline Bailly-Salins. Il sera calculé uniquement pour les IA en semence congelée. »

Virginie Clément, responsable de l’évaluation génétique et génomique des caprins laitiers à l’Institut de l’élevage

Progresser sur la longévité des animaux

« L’Institut de l’élevage travaille avec CapGènes sur l’intégration de nouveaux caractères dans l’objectif de sélection. Nous simulons l’effet sur le progrès génétique de différentes pondérations dans la formule de l’ICC. L’objectif est en quelque sorte de « faire un petit peu de place » pour de nouveaux caractères, sans dégrader ceux déjà en sélection depuis plusieurs années. C’est parfois délicat, parce que les caractères peuvent être négativement corrélés entre eux, comme la production et la morphologie en race Saanen. Tout est une question de réglage et de choix pour aboutir à une formule satisfaisante par race. En décembre dernier, la Commission Innovation, Recherche et Développement de CapGènes s’est orientée vers un index combiné caprin qui va permettre de progresser un peu plus sur la longévité. Une décision importante. »

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