FCO : changement de stratégie et vaccination volontaire
Les pouvoirs publics ont modifié la stratégie de lutte contre le sérotype 4 de la FCO4 en étendant la zone réglementée à l’ensemble de la France continentale.
Pour rappel, l’Anses avait rendu, au début de l’hiver 2017, un avis recommandant la vaccination de l’ensemble des ruminants se trouvant en zone réglementée visant l’éradication du sérotype 4 de la FCO : objectif jugé finalement inatteignable. C’est pourquoi au 1er janvier, la zone réglementée a été élargie à l’ensemble du territoire continental, la vaccination devenant alors une démarche volontaire de la part des éleveurs. Bien que les caprins soient moins touchés par la FCO que les ovins, les éleveurs peuvent choisir de vacciner leurs animaux. D’un point de vue pratique, « il est nettement préférable de vacciner les animaux avant que ceux-ci soient de retour au pâturage et il faut éviter de vacciner autour de la mise à la reproduction », explique Françoise Dion, vétérinaire à Races de France. En effet, la FCO étant une maladie vectorielle, transmise par des insectes, il vaut mieux vacciner pendant la période hivernale. L’État dispose aujourd’hui d’un stock de près d’un million de doses de vaccin BTV4, qui seront dispensées gratuitement à tous les éleveurs qui en feront la demande auprès de leur vétérinaire. « L’éleveur peut vacciner lui-même ses animaux, par lots, rappelle d’ailleurs Françoise Dion, en ne faisant appel au vétérinaire que pour obtenir les doses, à condition qu’il n’ait pas besoin d’attestation de vaccination par la suite ». Le vaccin ne disposant pas d’AMM pour les caprins, la responsabilité de la vaccination revient au vétérinaire, suivant le principe de la cascade. À noter qu’en Corse, la vaccination contre les sérotypes 1 et 4 reste obligatoire pour tous les ruminants.