Des solutions contre le parasitisme chez les chèvres
Adapter la conduite des prairies, réaliser des analyses régulières pour mieux cibler les traitements et s’intéresser aux antiparasitaires naturels permettent de limiter les infestations par les nématodes gastro-intestinaux.
Le pâturage en élevage caprin présente un intérêt du point de vue économique, du temps de travail et de la valorisation des surfaces. Mais il impose une maîtrise rigoureuse du parasitisme gastro-intestinal. Parmi les parasites du tube digestif, les nématodes appelés communément strongles gastro-intestinaux (SGI) sont les vers ronds les plus fréquemment rencontrés au pâturage. Comme d’autres parasites de l’appareil digestif, ces strongles peuvent se révéler pathogènes s’ils sont présents en grand nombre. Entraînant une baisse d’ingestion des animaux, leur présence se traduit d’abord par une diminution de la production laitière. D’autres signes cliniques sont très souvent cités : poil piqué, diarrhée, anémie… voire mortalité.
La maîtrise de ce parasitisme a longtemps reposé sur l’utilisation quasi exclusive de substances anthelminthiques de synthèse (médicaments antiparasitaires contre les vers). Mais les traitements disponibles en caprins sont limités et soumis à des temps d’attente. De plus, l’apparition de résistances chez les vers et des coûts non négligeables des traitements répétés sont des freins. Les leviers pour intervenir sur le parasitisme se réduisent. D’où l’intérêt d’agir en amont, pour limiter l’infestation des animaux, en adaptant ses pratiques d’utilisation du pâturage. La réalisation de coproscopies, analyses permettant d’évaluer le niveau d’infestation des animaux, est également un outil précieux pour orienter les traitements et la gestion du pâturage.
Véritable « bête noire » de la chèvre au pâturage, le parasitisme est un sujet de préoccupation majeure pour les éleveurs. Si on ne pourra jamais éliminer tous les parasites, l’enjeu est de trouver un équilibre pour préserver la santé et la production des chèvres sans avoir à retirer le lait de la consommation. Le recours à plus de prévention et à des traitements alternatifs contribue à cet objectif, tout en répondant à une certaine attente des consommateurs.
Retrouvez la suite du dossier dans La Chèvre n°327 :
- Mieux gérer le pâturage pour prévenir le parasitisme - Des conseils d’utilisation des prairies
- La coproscopie de groupe est un outil de contrôle simple - Évaluer le niveau d’infestation
- Peu d’antiparasitaires disponibles et des délais d’attente en hausse - Rappel des médicaments et leurs délais d’attente
- Des granulés de sainfoin, une solution au parasitisme ? Légumineuse fourragère
- La maîtrise du parasitisme est une préoccupation majeure des éleveurs - Enquête de l’Institut de l’Élevage