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Des prairies semées sous un couvert de méteil

Il est possible de semer des prairies sous couvert d’un méteil récolté en grain. Retour d’expérimentations en Pays de la Loire.

En Vendée, la prairie est déjà présente fin mai sous le méteil. © S. Guibert
En Vendée, la prairie est déjà présente fin mai sous le méteil.
© S. Guibert

Dans la région Pays de la Loire, le semis des prairies à l’automne sous couvert de céréales d’hiver ou d’associations céréales-protéagineux donne de bons résultats sur l’installation du couvert prairial, avec un salissement limité. Avec une récolte fourrage de la céréale ou de l’association, la présence de la prairie n’a pas d’effet négatif sur le rendement de la plante de couverture (essais réalisés en 2012-2015). A contrario, sur ces premiers essais, la prairie a eu un impact négatif sur le rendement du méteil entre 0 et 30 % lorsque celui-ci était récolté en grain.

Des essais complémentaires ont été menés entre 2015 et 2018 dans le cadre du projet Decerherb pour limiter l’impact de la prairie sur le rendement en grain du méteil en jouant sur les densités de semis. Pour quantifier l’impact de la présence de la prairie sur le rendement grain de l’association céréales-protéagineux (300 graines/m² de triticale + 30 graines/m² de pois fourrager), les essais ont consisté à faire varier les densités de semis de prairie de longue durée : fétuque élevée, ray-grass anglais, lotier et trèfles (+25 % et -25 %) et du triticale (+17 % et -17 %) par rapport à une dose pleine classique. Cet essai a été répété trois ans à la station de Thorigné-d’Anjou (Maine-et-Loire) et deux années sur un élevage vendéen.

Une céréale couvrante et une prairie à installation lente

Le premier est constat est le suivant : il n’y a pas d’effet significatif de la présence ou non de prairie, de la densité de semis de la prairie et de la densité de semis de la céréale sur le rendement grain du méteil. Les expérimentateurs recommandent une association céréale-protéagineux avec une céréale couvrante (avoine et/ou triticale) moins concurrencée par la prairie. Ils conseillent aussi de privilégier une prairie à installation lente, à base de fétuque par exemple.

Les espèces prairiales plus rapides d’installation comme les ray-grass hybrides (et dans une moindre mesure anglais) ou le trèfle violet sont plus concurrentielles et donc susceptibles d’affecter davantage le rendement du méteil. Il semble possible de réduire la densité des graminées sans compromettre la réussite des implantations. Par contre, l’installation est plus aléatoire pour les trèfles. Afin de préserver la prairie sur la période estivale, couper la paille au-dessus du couvert prairial permet de limiter l’assèchement du sol après moisson. Il faut enfin ramasser soigneusement toute la paille.

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