Des mamelles de chèvre en 3D pour étudier la traite
Le projet CapriMam3D va utiliser les technologies 3D pour aider à la sélection des mamelles des chèvres et à la conception de meilleurs matériels de traite.
Le projet CapriMam3D va utiliser les technologies 3D pour aider à la sélection des mamelles des chèvres et à la conception de meilleurs matériels de traite.
L’inadéquation entre la mamelle des chèvres et les manchons trayeurs est peut-être à l’origine de la dégradation des concentrations cellulaires observée ces dernières décennies. En effet, la cause majoritairement staphylococcique des mammites suggère un rôle important de la traite dans toutes ses composantes. La dégradation et la grande diversité des morphologies mammaires sont des facteurs aggravants. Les risques de mammites sont ainsi augmentés pour les mamelles à plancher bas et pour celles avec de gros trayons en forme de chaussette, qui sont associées à davantage d’entrées d’air.
Une alternative au pointage
Pour mieux observer et comprendre le diptyque trayeur-trayon, le projet CapriMam3D, démarré en 2020 pour trois ans, cherche à caractériser rapidement et en trois dimensions les mamelles caprines. « L’imagerie 3D pourrait être une méthode alternative de pointage à l’aide d’un scanner 3D », explique Marine Minier de l’Institut de l’élevage. Ce scanner, encore en cours de développement par 3D Ouest, doit parvenir à évaluer la morphologie des mamelles aussi bien voire mieux qu’un pointage humain et en moins de dix secondes. Il s’agit d’un ensemble de capteurs imbriqués dans une plateforme qui permet d’acquérir rapidement une reconstruction 3D de la mamelle de la chèvre. L’analyse des mamelles pourra servir à renforcer la sélection génétique. « Ce pointage plus complet permettra d’approcher d’autres critères comme le volume de la mamelle », apprécie l’ingénieure.
À l’aide d’une imprimante 3D, le projet a aussi pour objectif de concevoir une série de trayons artificiels de différentes formes et différents matériaux. Des méthodes normées et des capteurs de pression ou d’élongation vont permettre d’étudier les interactions entre les trayons et les manchons.