Aller au contenu principal

Des chèvres françaises pas trop consanguines

Les races de chèvre françaises sont globalement peu consanguines, mais ce critère reste à surveiller pour prévenir l’apparition de tares, surtout dans les races à petits effectifs.

Chèvres angoras dans la Manche
Avec 5,9 % de consanguinité, les chèvres angoras nées entre 2019 et 2022 ont la moitié de leurs gènes qui proviennent de seulement sept ancêtres.
© D. Hardy

Depuis 2015, l’Institut de l’élevage publie un bilan annuel des indicateurs de variabilité génétique. Ce rapport Varume est construit à partir des données de généalogie d’une dizaine de races caprines. La consanguinité moyenne varie entre 1,7 % (en chèvre des Pyrénées, mais à pondérer par une généalogie mal connue) et 9,6 % (en chèvre de Lorraine). Il est de 3 % en alpine et de 3,4 % en saanen. À titre de comparaison, les races bovines prim’Holstein, montbéliarde ou normande sont autour de 6 % de consanguinité et les charolaises et limousines autour de 1 %. « Même si les races alpine et saanen sont des races très sélectionnées, la situation reste bonne avec moins de 4 % de consanguinité », explique Stéphanie Minéry de l’Institut de l’élevage. « Dans les races à petits effectifs, la consanguinité peut être plus importante, car la population s’est créée à partir d’un petit noyau d’animaux. » C’est par exemple le cas en chèvre de Lorrainequatre ancêtres seulement expliquent la moitié des gènes de la population des femelles analysées dans le bilan. En alpine, ce sont seize animaux à l’origine de la moitié des gènes. La consanguinité augmente la probabilité de voir apparaître des anomalies ou des tares génétiques. « Ces données appellent à continuer à gérer correctement le schéma pour contenir la consanguinité. C’est globalement le cas en caprin, mais il reste important de connaître les généalogies et, pour cela, de noter les paternités. »

Les 56 pages de bilan sont à télécharger sur idele.fr

Les plus lus

Paillage d'un bâtiment caprin avec une pailleuse à moteur
« Nous paillons la chèvrerie en dix minutes avec une pailleuse avicole »
Amandine et Stéphane Lafranchise, fromagers fermiers dans la Nièvre, se sont équipés d’une pailleuse avicole pour étendre…
<em class="placeholder">Thierry Deygas, livreur de lait de chèvres dans la Drôme</em>
« J’ai perdu six chèvres à cause de la FCO »
La FCO touche aussi les caprins et les éleveurs sont démunis, faute de protocole clair pour les protéger. Témoignage de Thierry…
Tables de dégustation au concours de fromages de Selles-sur-Cher
Les fromages de chèvres gagnants du concours régional 2024 du Centre-Val de Loire
Les fromages de chèvres forment le gros des troupes du concours régional de fromages qui s'est tenu à Selles-sur-Cher le 6…
Echographie de chèvres
« Nous faisons échographier nos chèvres »
Véritable outil de gestion du troupeau, le constat de gestation permet de trier les chèvres et préparer les mises bas.…
Amandine, Laetitia Chauchard et deux chèvres
Ces éleveurs de chèvres travaillent avec des salariés
Garder des salariés motivés est un réel défi pour les éleveurs caprins. Trois éleveurs de chèvres témoignent.
 Lorène pose en une du calendrier avec un bouquet de colza et, en arrière-plan, une Citroën C15.
Une éleveuse de chèvres en première page du calendrier Belles des Prés
Le calendrier Belles des Prés mets le charme des femmes rurales à l'honneur et une partie des bénéfices sert à financer des…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir Chèvre
Consultez les revues Réussir Chèvre au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Réussir Chèvre