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Des alternatives pour détruire ou rénover une prairie

Des études menées par Arvalis-Institut du végétal dans le cadre du projet Praigly montrent qu’il est possible de détruire ou rénover les prairies sans glyphosate ni labour.

Détruire une prairie sans labour ni glyphosate, est-ce possible ? C’est ce que cherchent à évaluer Arvalis et ses partenaires dans le projet Praigly.
Détruire une prairie sans labour ni glyphosate, est-ce possible ? C’est ce que cherchent à évaluer Arvalis et ses partenaires dans le projet Praigly.
© Arvalis - Institut du végétal

Le labour, et dans une moindre mesure le glyphosate, sont aujourd’hui principalement utilisés pour la destruction ou la rénovation des prairies. Des méthodes alternatives à leur utilisation sont en cours d’étude et semblent montrer leur efficacité. Les essais menés lors du projet Praigly par Arvalis-Institut du végétal montrent qu’une bonne alternative serait une destruction mécanique des prairies par travail du sol. Celle-ci repose sur l’utilisation d’outils scalpant les plantes ou retirant les racines du sol (outils à dents avec socs, à disques indépendants, à dents animés ou semi-animés). Le travail du sol doit être contrôlé et rester superficiel. Pour une destruction efficace, il faut de plus être attentif à l’état du sol et aux conditions météo lors de l’intervention.

Plusieurs passages souvent nécessaires

Toutes les techniques testées ont été précédées d’un travail superficiel du sol à l’aide d’un déchaumeur à disques indépendants. Les résultats ont également montré que le semis sous couvert de méteils est le plus prometteur. Le semis de fin d’été après une culture dérobée fourragère permet aussi une bonne maîtrise des adventices (entre 1 et 5 % seulement la première année). Les autres modalités (glyphosate, désherbage électrique ou travail superficiel avant semis) sont moins efficaces.

Quatre conditions de réussite sont souvent citées par les éleveurs enquêtés dans le cadre du projet : la précision du travail et notamment le contrôle de la profondeur de l’outil utilisé, l’état du sol, le délai entre le début de la destruction et l’implantation de la culture suivante, ainsi que les conditions météo. En complément, l’implantation d’une culture dérobée peut étouffer les espèces prairiales non détruites et produit un fourrage supplémentaire.

Ces résultats seront croisés avec des données venant d’autres essais. Ils feront également l’objet d’analyses multicritères afin d’évaluer le temps passé, la consommation de fioul, le coût économique, les émissions de CO2, etc. des différentes techniques.

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