Cinq maladies à dépister dans le lait de chèvre
En analysant les laits de mélange des troupeaux de chèvres, il est possible de détecter certaines maladies caprines.
En analysant les laits de mélange des troupeaux de chèvres, il est possible de détecter certaines maladies caprines.
1 – Le Caev
La détection du virus de l’arthrite-encéphalite caprine (Caev), également appelé SRLV (Small Ruminant Lentiviruses, lentivirus des petits ruminants), permet de repérer les élevages potentiellement indemnes de ceux infectés. Les tests sont très sensibles puisqu’ils permettent de détecter la maladie dans le lait dès 1 à 3 % d’animaux séropositifs. En France, entre 50 et 95 % des troupeaux seraient porteurs du virus selon les secteurs.
2 – La lymphadénite caséeuse
La lymphadénite caséeuse est un des deux pathogènes responsables d’abcès contagieux chez les caprins. Le test évalué disponible permet de détecter la maladie dans la majorité des élevages infectés.
3 - Les mycoplasmes
Les mycoplasmes peuvent être responsables de mammites, tarissements, arthrites ou pneumonie. Un dépistage régulier du troupeau (trois fois par an) par un test PCR permet de surveiller l’excrétion dans les élevages infectés. Si le dépistage ne permet pas de garantir l’absence d’infection, on considère le risque faible à partir de six résultats consécutifs négatifs sur deux ans.
4 – La paratuberculose
Le dépistage de la paratuberculose permet de repérer les élevages fortement infectés et d’alerter sur un risque d’expression clinique. Par contre, un résultat négatif ne permet pas de détecter une proportion inférieure à 10 % d’animaux séropositifs, ce qui correspond à la situation la plus fréquente pour cette maladie. Pour consolider le dépistage, il faut rechercher la bactérie sur un grand mélange de fèces (test PCR) ou les anticorps dans le sang prélevé sur au moins 30 chèvres (test Elisa).
5 – La fièvre Q
La fièvre Q peut provoquer des avortements chez les caprins et peut également contaminer l’homme. Les tests PCR sur les laits de tank permettent de repérer une circulation active de la bactérie. Cependant, des investigations complémentaires sont nécessaires pour évaluer les risques et le diagnostic d’avortements nécessite des prélèvements sur les animaux concernés.
Lire aussi : Dépister les maladies dans le lait de chèvre