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Cap’tec, un outil performant de suivi d’exploitation

Depuis 2017, les conseillers utilisent le logiciel Cap’tec pour suivre les évolutions des élevages caprins. Connecté, ergonomique et précis, cet outil accompagne l’éleveur dans sa recherche de performances.

 © B. Morel
© B. Morel

a gestion technico-économique (GTE) permet aux chevriers qui le veulent d’avoir un suivi précis de leur atelier caprin. Pour mener cette tâche à bien, les éleveurs ne sont pas seuls. Les conseillers et techniciens caprins se tiennent à leurs côtés pour les aider dans la poursuite d’objectifs. Depuis deux ans, les conseillers disposent d’un nouvel outil dans leur attirail d’appui aux éleveurs. Le logiciel Cap’tec se positionne dans la continuité des GTE, permettant toujours aux 200 éleveurs adhérents d’accéder à un bilan technico-économique de leurs exploitations. Cap’tec remplace néanmoins des « outils informatiques devenus obsolètes et contraignants dans leur utilisation », comme les décrivait Vincent Lictevout, technicien caprin au contrôle laitier de l’Indre, lors du lancement du logiciel en septembre 2017 au Space à Rennes. « Cap’tec permet d’évaluer le coût alimentaire, il sert à gérer le troupeau, notamment les chèvres improductives et peut fournir une simulation du prix du lait », détaille encore Vincent Lictevout. « Pour les éleveurs, la différence n’est pas majeure, les résultats restent toujours les mêmes, bien que Cap’tec permette aujourd’hui de rentrer des données plus précises, explique Florence Piédhault, conseillère caprine à la chambre d’agriculture de l’Indre. La différence et plus marquée pour nous techniciens, nous gagnons beaucoup de temps à la saisie et les données du contrôle laitier sont systématiquement basculées dans Cap’tec. »

Bilans individuels et groupés sont complémentaires

Sans compter que dorénavant toutes les données de Cap’tec alimentent automatiquement les bases de données nationales, autrefois charges de travail non négligeables pour les conseillers. Les éleveurs disposent en fin d’exercice d’un bilan sur l’année écoulée, faisant ressortir d’une part leurs produits et leurs charges au total et ramenés aux 1 000 litres, ces données étant comparées à la moyenne régionale et d’autre part une analyse du coût alimentaire et du prix du lait, tout cela en vue d’indiquer à l’éleveur sa marge brute totale et pour 1 000 litres de lait produits. Ce résultat annuel permet de mettre facilement en lumière les points forts et les points faibles de l’exploitation, reste aux chevriers et aux conseillers de réfléchir ensemble à des pistes d’amélioration. Qu’il s’agisse d’améliorer la qualité du lait, d’augmenter sa valorisation au litre ou de diminuer la charge alimentaire, Cap’tec n’est pas une fin en soi mais ouvre les portes de la réflexion et de la discussion. C’est d’ailleurs une facette importante du logiciel pour tous les techniciens qui y voient aussi un fabuleux support d’animation lors des réunions annuelles des groupes technico-économiques. « Ce sont des moments privilégiés de partage d’expériences, qu’elles soient positives ou négatives », détaille Laurent Suaudeau, technicien caprin à Seenovia. « Les bilans individuels et de groupe sont complémentaires, ils amènent des pistes de réflexion chacun à leur échelle », renchérit Florence Piédhault. Discuter avec son conseiller c’est bien, mais partir à la pêche aux informations auprès des autres éleveurs est une plus-value essentielle que permet Cap’tec.

La seule référence technico-économique nationale de la filière caprine

Chaque année, Cap’tec permet d’extraire trois niveaux de résultats. L’éleveur reçoit son bilan individuel, montrant ses points forts et les points de faiblesse et détaille les produits et les charges. Au niveau régional, les conseillers éditent des bilans de groupe, permettant aux éleveurs de comparer leurs résultats à ceux de leurs voisins, dans des situations géographiques semblables et à système d’élevage semblable également (les conseillers séparent les éleveurs laitiers des fromagers). Enfin, Cap’tec permet d’extraire des données au niveau national pour un bilan global de tous ces adhérents. Les typologies des élevages sont détaillées, ainsi que les résultats par régions et par conduite d’élevage. ce bilan prévoit également un tableau comparatif des résultats technico-économiques des ateliers laitiers en fonction du système d’alimentation (ensilage de maïs, foin de graminées, foin de légumineuses, pâturage, affouragement en vert, etc.). « Au-delà de l’appui technique individuel et des bilans collectifs, Cap’tec est la seule référence technico-économique de la filière », rappelle Vincent Lictevout.

Rendez-vous sur idele.fr pour en savoir plus sur Cap'tec.

Cap’tec en chiffres en 2017

162 élevages suivis, dont 18 fromagers et trois mixtes (laitier et fromager)
44 415 chèvres détenues par les éleveurs laitiers, qui produisent plus de 38 millions de litres de lait.
2 250 chèvres détenues par les éleveurs fromagers, qui produisent 1,6 million de litres de lait
90 % des fromagers suivis produisent sous signes officiels de qualité contre près de 25 % chez les laitiers.
451 €/ 1 000 litres produits de marge brute moyenne pour les livreurs, elle est de 1 400 €/ 1 000 litres produits en système fromager.

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