Une étude sur la circulation virale de la BVD en Bourgogne
Boehringer Ingelheim et le GTV de Bourgogne ont conduit au cours de l’hiver 2016 une étude sur la circulation des virus de type 1 et de type 2 de la BVD(1) en Bourgogne. Le type 1 reste très majoritaire mais le virus de type 2 est bien présent.
Boehringer Ingelheim et le GTV de Bourgogne ont conduit au cours de l’hiver 2016 une étude sur la circulation des virus de type 1 et de type 2 de la BVD(1) en Bourgogne. Le type 1 reste très majoritaire mais le virus de type 2 est bien présent.
Deux cent soixante prélèvements de sang ont été effectués dans 52 élevages des quatre départements de l’ex-région Bourgogne. Presque tous étaient des élevages allaitants, naisseurs ou naisseurs-engraisseurs, avec une moyenne de 100 vêlages chacun. La méthode d’analyse retenue dans cette étude est la séroneutralisation, qui permet de quantifier les anticorps pour chacun des deux virus. Les analyses ont été réalisées par un laboratoire allemand maîtrisant cette technique innovante et assez délicate à mettre en œuvre.
Aux résultats, 197 prélèvements sur 260 se sont révélés positifs. « Cela témoigne d’une circulation virale très importante » commente Jocelyn Amiot vétérinaire du GTV de Bourgogne. Cent cinquante deux prélèvements sur 260 (58 %) montrent que l’animal a été en contact avec le virus BVD de type 1, 23 prélèvements montrent que l’animal a été en contact avec le virus de type 1 et avec le virus de type 2, et 21 prélèvements ont été considérés comme plutôt positifs pour le virus de type 1. « La prévalence du virus de type 2 en Bourgogne est de 8,5 % d’après ces résultats. Ceci est comparable aux résultats dont on dispose en Allemagne, Italie,…Le type 1 reste très majoritaire mais le virus de type 2 est bien présent. Certains animaux présentent d’ailleurs des taux d’anticorps relativement importants pour le virus de type 2. »
Le virus de type 2 a été décrit pour la première fois aux USA dans les années 90. Il a été à l’origine d’une épidémie en 2013 en Allemagne, avec des formes sévères telles que le syndrôme hémorragique et des lésions des muqueuses. « Ce virus a été décrit au début comme très agressif, mais on peut aussi observer des formes classiques telles que celles qui sont connues avec le virus de type 1 » explique Jocelyn Amiot. « Par contre, le virus de type 2 évolue beaucoup plus rapidement dans l’organisme que le virus de type 1. »
S. B.
(1) Bovine virale diarrhea : diarrhée virale bovine.