Un morceau d’environnement dans l’assiette
2016 va se solder par un nouveau recul de la consommation française de viande bovine. Entre janvier et septembre, les achats(1) s’affichent à -4,3 % pour les viandes piécées, +0,5 % pour le haché frais et -3,3 % pour le haché surgelé. Plusieurs facteurs se cumulent pour arriver à ces mauvais résultats. L’érosion du pouvoir d’achat des français et la réorientation de leurs budgets pour s’acheter le dernier smartphone à la mode ou des congés sous le soleil des îles tropicales font partie des explications classiquement avancées. Ce ne sont pas les seules. Les multiples attaques auxquelles la viande est confrontée sur les volets du bien-être animal et de ses prétendues nuisances pour l’environnement sont autant d’explications supplémentaires. On ne compte plus les émissions, articles ou messages sur les réseaux sociaux où élevage et viande sont accusés de tous les maux, tandis que protéines végétales, céréales voire même insectes sont parés de toutes les vertus.
Façonner les paysages
Les promoteurs de ces régimes se gardent bien de rappeler l’un des autres rôles fondamentaux des herbivores. En passant plus de six mois par an à valoriser prairies et parcours, les cheptels bovins et ovins allaitants contribuent à façonner les paysages. Déguster un faux-filet d’un bovin français de race allaitante, c’est d’abord un bon moment gastronomique et nutritionnel. C’est aussi une façon d’apporter sa contribution à l’entretien des zones herbagères et bocagères qui font la beauté de la campagne française.
(1) Source : panel Kantar