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Près de 300 animaux au National Salers en Corrèze

Du 23 au 25 septembre se tenait à Brive, en Corrèze, le concours National Salers. Près d’une cinquantaine d’éleveurs sont venus présenter leurs animaux, en provenance du Cantal mais aussi de l’Orne, de Seine-Maritime ou encore de l’Allier et du Calvados.

« Voilà deux ans qu’il n’y a pas eu de National », s’exclame Frédéric Canal, président du Herd Book Salers. Et pour son retour, le choix a été fait de le localiser à Brive, en Corrèze. « Le dernier national en Corrèze avait eu lieu en 1967 à Saint-Privat », observe-t-il. Même si la race Salers est présente dans le département, cette localisation n’a pas fait l’unanimité parmi les éleveurs. Dans les coulisses et le ring, quelques tensions se font sentir, ce qui fait dire à certains que le peu d’animaux présents pour le concours, « environ 280 au lieu de 400 », en serait la cause. « Le nombre d’animaux est un peu faible, mais ils sont de très bonne qualité », soulignent plusieurs éleveurs, insistants cependant sur l’importance de la cohésion entre éleveurs. Pour d’autres, « préparer des animaux au concours, cela coûte cher. Brive ce n’est pas à côté. Il n’est pas possible de rentrer le soir pour soigner les animaux. Il faut payer l’hôtel aussi. Avec les coûts liés à la sécheresse, beaucoup ne sont pas venus ». Pour autant, certains se réjouissent de cet emplacement, hors berceau, « qui permet de faire connaitre notre race », de découvrir d’autres lieux et de se retrouver « dans une bonne ambiance ».

De nouveaux éleveurs sur le ring

« Les concours, c’est comme la publicité ! Quand on est chez nous, personne ne voit nos animaux », relève Marie-Claire, éleveuse de Salers, en Gaec avec son mari et ses enfants. L’arrivée de jeunes éleveurs a aussi été remarquée : « Certains présentent leurs vaches pour la première fois ! C’est bon signe pour l’avenir. » Eleveurs et visiteurs ont approuvé le regroupement dans les allées de la Halle Georges Brassens des animaux par élevage et non par section comme cela était la coutume. « C’est plus commode pour soigner et les visiteurs voient une uniformité dans nos animaux », explique un éleveur. Lors des concours, les salers noires ont attiré l’œil du public mais pas des juges, malgré la qualité de certains lots. Les juges, Guillaume Delcuzy (Allier), Régis Vigier (Cantal), Antony Douhet (Cantal) étaient d’ailleurs peu loquaces dans leurs commentaires, entraînant une certaine frustration parmi les éleveurs et le public. « Et en même temps, les juges, c’est comme les arbitres ! S’il n’y a pas d’arbitre, il n’y a pas de match alors… », rapporte une éleveuse qui n’en dira pas plus.

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