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Prairies : la météo contraint à une rotation accélérée sur les parcelles de pâturage

La réactivité est toujours de mise pour faucher entre les gouttes et valoriser les pâturages malgré la météo morose.

Ce printemps maussade n’a pas facilité les semis et la gestion de l’herbe. Les fauches d’herbes ont été tardives avec des graminées de moins bonnes qualités car souvent épiées. Par contre, les nappes d’eau ont pu être rechargées quasiment sur toute la France.
Ce printemps maussade n’a pas facilité les semis et la gestion de l’herbe. Les fauches d’herbes ont été tardives avec des graminées de moins bonnes qualités car souvent épiées. Par contre, les nappes d’eau ont pu être rechargées quasiment sur toute la France.
© S.Bourgeois

Il faudra « faucher entre les gouttes », prévient la dernière note agroclimatique de l’Institut de l’élevage. Conséquence de la météo morose du printemps, les fauches tardives des prairies de l’Hexagone enregistrent des rendements relativement élevés, atteignant jusqu’à 5 à 7 kg de matière sèche par hectare (MS/ha) dans les Hauts-de-France. Cependant, le stade avancé de la végétation compromet la qualité nutritionnelle des fourrages. Ainsi, dans le Grand Est, les ensilages et enrubannages en première coupe, qui se sont terminés fin mai, rapportent 10 % de MAT et 0,7 UFL par kg de matière sèche. « L’avantage, c’est que le foin sera grainé et qu’il participera à la régénération naturelle des prairies », relativise l’Institut.

Au pâturage, les éleveurs devront être réactifs pour valoriser au mieux la ressource en herbe. « La pousse est loin d’être explosive et beaucoup de parcelles sont destinées à la fauche, ce qui oblige les éleveurs à tourner plus rapidement sur les parcelles de pâturage ». Le manque de portance s’ajoute aux complications dans certaines régions, comme en Bourgogne où « il y aura beaucoup de travail de remise en état cet automne ».

L’été s’annonce plus chaud que la normale, d’après Météo France, mais les prévisions restent incertaines concernant la pluviométrie. Quoi qu’il en soit, l’humidité actuelle des sols « devrait permettre de maintenir la pousse de l’herbe sur une partie de cet été ».

Retrouvez notre dossier complet : Des pistes pour rénover ses prairies

Gérer les refus selon leur origine

Conséquence du début de pâturage tardif, les hauteurs d’herbe importantes peuvent engendrer des refus au pâturage. L’Institut de l’élevage rappelle quelques recommandations pour les gérer efficacement, selon leur origine :

  • En présence d’espèces non consommées voire toxiques : broyer les refus pour éviter la propagation des graines de plantes indésirables ou favoriser une repousse de qualité, éliminer manuellement et de manière localisée les plantes toxiques à rhizome (par exemple, séneçon Jacobée). Attention, le choix du moment de l’opération est primordial selon l’objectif souhaité ; 
  • Si la surface allouée au pâturage est supérieure aux besoins des animaux : mieux vaut faucher les refus lorsqu’ils sont abondants pour les faire pâturer ensuite, selon la technique du topping. Envisager même de les récolter, car des refus abondants peuvent limiter la repousse s’ils sont laissés sur place ; 
  • Si l’herbe baisse en qualité avec l’avancée de son développement : laisser en place, sans intervention mécanique, les plantes fourragères et conserver un stock sur pied pour alimenter des animaux à faibles besoins en période de disette.

 

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