Les mots « saucisses » et « steaks » réservés aux seuls produits carnés
L’Assemblée Nationale a adopté mercredi 27 mai une loi pour renforcer la transparence de l'information du consommateur sur les produits agricoles et alimentaires. Le texte reprend des mesures votées en octobre 2018 dans la loi Alimentation (Egalim).
L’Assemblée Nationale a adopté mercredi 27 mai une loi pour renforcer la transparence de l'information du consommateur sur les produits agricoles et alimentaires. Le texte reprend des mesures votées en octobre 2018 dans la loi Alimentation (Egalim).
C’est à l’unanimité que le 27 mai, l'Assemblée nationale a définitivement adopté la loi sur la transparence de l’information sur les produits agricoles et alimentaires. Elle reprend une série d’articles sur la transparence déjà votés par les deux chambres lors de la loi Egalim, mais retoqués en octobre 2018 par le Conseil constitutionnel. En restauration, le texte rend obligatoire l'affichage de l'origine et de l'appellation des vins, qu'ils soient vendus en bouteille, en pichet ou au verre. Obligatoire également en restauration, l'affichage de l'origine des viandes porcines, ovines et des volailles, comme c'est déjà le cas pour la viande bovine. En outre, « la loi interdit désormais l’emploi des dénominations utilisées pour désigner les denrées alimentaires d’origine animale, pour décrire, commercialiser et promouvoir les denrées alimentaires contenant des protéines végétales au-delà d’un seuil qui sera fixé par décret. » souligne un communiqué du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. « C’est une avancée pour tous les Français. L’étiquetage permet de faire le lien entre agriculture et alimentation. Je souhaite que ces mesures, relevant jusqu’ici d’une initiative nationale, s’inscrivent désormais dans une évolution plus globale au niveau européen. » souligne Didier Guillaume.
Prendre sans attendre le décret d’application
Interbev et Inaporc se sont félicité de l’adoption de cette mesure législative « qui apportera, lorsqu'elle sera appliquée, un vrai progrès en matière de transparence de l'information délivrée au consommateur. » Les interprofessions bovine et porcine demandent par conséquent au Gouvernement de « prendre sans attendre le décret d'application de cette mesure pouvant être mise en place rapidement par la France. » Et de préciser : « en effet, cette dernière n'est pas dans l'obligation d'attendre une éventuelle évolution du droit européen pour imposer cette interdiction, nécessaire afin de limiter tout risque de tromperie du consommateur, sur son marché. »