Les derniers chiffres de la décapitalisation en élevage bovin
Entre décembre 2016 et décembre 2021, le troupeau allaitant français a perdu 330 000 vaches, soit une baisse de 7,8 %. Et ce n’est guère mieux pour le troupeau laitier qui recule de 7,3 % (- 270 000 vaches). Pour 2022, la sécheresse en cours risque d’aggraver la tendance, au moins dans les départements les plus concernés par le déficit fourrager.
Les chiffres des sept premiers mois de l’année préfigurent ce qui était prévisible compte tenu du déficit hydrique de ces derniers mois. « Au 1er août, le nombre de vaches allaitantes présentes en France était en recul de 3,1 % /2021, contre -3 % au 1er juin ou - 2,7 % au 1er janvier », explique l’Institut de l’élevage dans son dernier bulletin mensuel de conjoncture.
La tendance est similaire pour les laitières dont le nombre était en chute de 1,8 % /2021 au 1er août, contre - 1,3 % au 1er juin. Ce recul des effectifs commence à se traduire par une baisse des disponibilités pour les abatteurs. Jusqu’en 2020, la décapitalisation n’avait pas eu de gros impacts du côté des volumes abattus. En effet, elle se traduisait par un gonflement des sorties alimenté justement par la réduction ou la suppression des cheptels.
Les tonnages abattus en 2020 avaient été très similaires aux chiffres de 2017. Mais depuis deux ans, la situation évolue rapidement. En 2021, les tonnages abattus avaient reculé de 1 %. Depuis le début de l’année ce recul avoisine 4,5 % et cette évolution ne concerne pas que la France. Elle s’étend à d’autres pays européens où peu à peu l’élevage bovin recule pour laisser sa place à d’autres activités financièrement plus attractives.