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Charlotte Kourkgy, chargée de mission Natura 2000 à la communauté de communes de la Vallée de la Bruche (Bas-Rhin)
L’association foncière pastorale, un outil pour « retisser » l’économie agricole durable

L’élevage est placé au cœur du projet d’aménagement du territoire de la Vallée de la Bruche, dans le Bas-Rhin. Depuis trente ans, le pastoralisme ouvre le paysage de cette vallée abandonnée des industries textiles dans les années 1950.

« Le plan de paysage de la communauté de communes de la Vallée de la Bruche (Bas-Rhin) a affiché dès son origine en 1990 un parti pris : rouvrir les fonds de vallées et les coteaux proches des villages, en privilégiant l’élevage.

Sur le territoire de la communauté de communes, l’outil de l’Association foncière pastorale (AFP), résultat de la loi Pastorale de 1972, a été utilisé. À l’origine envisagée sous l’angle foncier et agricole, puis pour améliorer le cadre de vie, l’AFP devient très rapidement un partenaire pour conforter une gestion des milieux naturels et promouvoir des pratiques agroécologiques.

La réhabilitation des communaux (entre 2 000 euros et 7 000 euros par hectare) et les nombreuses AFP créées année après année ont généré une augmentation considérable des espaces de prairies permanentes, permis de renforcer la biodiversité ordinaire, mais aussi extraordinaire propre aux milieux ouverts et de conforter des pratiques d’élevage très économes en intrants. Actuellement, sur les 3 000 hectares de SAU, 550 hectares sont gérés par une vingtaine d’AFP regroupant plus de 1 300 propriétaires. Et depuis l’ouverture des paysages, nous sommes passés de 25 à 50 agriculteurs installés. Au niveau de la communauté de communes, un chargé de mission référent sur les questions agropastorales œuvre depuis trente ans à ce développement, épaulé d’un temps partiel pour le soutien administratif et le suivi des AFP.

L’ouverture des paysages a permis d’améliorer la qualité de vie des habitants, mais aussi le développement économique et touristique dans la vallée. L’association foncière pastorale est un réel outil pour « retisser » du paysage, de l’écologie, du lien social, de l’économie agricole durable au sein du massif des Vosges.

Depuis 2016, nous approfondissons le travail fait par les AFP par l’intermédiaire de la démarche Trame verte et bleue, qui vise à préserver un réseau de continuités écologiques, et notamment à redonner la place à l’arbre dans les prairies. »

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