Le graphique
Large panel de poids et d’âges pour les vaches de réforme
Les vaches issues des élevages français sont abattues à des âges très variables. Ils dépendent de leur aptitude à remplir plus ou moins longtemps dans de bonnes conditions la principale fonction que l’on attend d’elles : produire du lait ou faire naître puis allaiter un veau. Synthétisées par l’Institut de l’élevage, les données de Normabev permettent de réaliser de petits graphiques particulièrement instructifs. Compte tenu de ses effectifs et du fort taux de renouvellement dans la plupart des cheptels, la Holstein fournit de loin le plus gros contingent de femelles disponibles.
Si on analyse selon la race l’âge moyen à l’abattage, les laitières ne dépassent guère les 80 mois. L’heure de la réforme arrive — toujours en moyenne — un peu plus tardivement pour les bouchères spécialisées. Voire même bien plus tardivement pour les races rustique et dans une moindre mesure la Limousine. Autant de statistiques traduisant aussi des modes de conduite différents en particulier sur le volet du taux de renouvellement.
Côté poids moyen de carcasse, Blondes et Parthenaises caracolent en tête, loin devant les races laitières. Les chiffres de ce graphique ne font pas état de l’importante fourchette de poids qu’il existe selon les races. « En Charolaise comme en Limousine ou en race rustique, 62% des carcasses sont situées dans un intervalle de plus ou moins 50 kg autour d’un poids cible. Les Blondes sont plus hétérogènes : 52% des carcasses sont dans un intervalle de plus ou moins 50 kg autour du poids moyen », indiquait l’Institut de l’élevage en analysant les poids d’abattages 2014.